vendredi 11 décembre 2015

[Critique] Des Milliards De Tapis De Cheveux - Andreas Eschbach

Bien le bonjour, lecteur. Ça fait un petit moment que tu ne m'as pas lu, n'est-ce pas ? Je l'avoue, je n'ai rien écrit. Pendant plusieurs semaines. J'ai presque honte (à noter le "presque" dans la phrase). Pour me faire pardonner, voici un article sur Horrorstör, un livre d'aventure/horreur se déroulant dans un magasin, Orsk, parodie des magasins Ikea et cie... Hein ? Ce n'est pas le titre de l'article ? Ah. En fait, je dois t'avouer que je comptais faire un article sur ce livre, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus. Évidemment, je suis fort triste, et je me rabats donc sur le livre que je viens de lire et finir cette semaine : Des Milliards De Tapis De Cheveux. Un livre de Science Fiction, une fois n'est pas coutume.

I know, you love this too.
Déjà, entamons par l'auteur, d'accord ? Andreas Eschbach est un auteur de science-fiction allemand, un des maîtres de la science fiction allemande pour être plus précis. Il fait partie des quelques-uns qui ont été traduit, notamment en français. Pour être franc, je ne crois pas avoir lu d'autres livres de cet auteur, ce qui est peut être faux, je ne saurais dire vu le très grand nombre de livre étant passé entre mes mains. Ainsi, même si il est possible qu'un autre livre de cet auteur soit passé devant mes yeux, je considère que celui-ci est le premier que j'ai lu. Cet article va donc uniquement critiquer ce livre particulier, en ne prenant pas en compte les autres œuvres d'Eschbach. Là lecteur, tu dois te dire "mais pourquoi il le répète autant qu'il s'occupe que d'un seul roman ?". C'est bien simple : je n'ai pas aimé le livre. Mais genre, absolument pas en fait. Je te confierais même que si j’étais constipé, ce qui n'est pas le cas, ce livre pourrait me soigner de manière plus efficace que n'importe quel laxatif. Ce livre est pour moi une bouse innommable. Pourquoi ? On est là pour le savoir.


On va commencer par l’écriture. Un point positif pour Andreas, il reste sympa à lire, du point de vue du style. Je n'ai pas d'envie particulière de m'arracher les yeux, mais ce n'est pas non plus la grande classe comme un bon vieux Asimov ou du Arthur C. Clarke. C'est potable, aucune révolution de style. Au niveau des idées contenues dans le récit, c'est assez sympathique au début, puisqu'on entrevoit une société archaïque mais disposant de quelques éléments de la technologie (une photographie, une radio, un appareil photo, etc.) et avec une religion relativement étrange : l'empereur devenu immortel, père des étoiles, etc. Très clairement l'empereur était, à la base, un homme comme un autre puis il semble être, depuis des millénaires, toujours en vie et régnant sur l'humanité. Est-ce le même empereur, où est-ce des clones, des membres d'une même famille se faisant passer pour le même personnage ? Aucun élément ne semble donné, si ce n'est la foi aveugle de la plupart des personnages envers l'empereur immortel.

C'est lui ton Dieu Immortel. Sache le.
Les premiers chapitres sont une succession de tranches de vie de plusieurs personnages, étalées sur plusieurs années. À chaque chapitre, un élément permet de passer au personnage suivant, nous décrivant peu à peu une société étrange, mais intéressante. Et là, on va arriver à ce qui coince... Bien que le mystère reste jusqu’à la quasi toute fin, la solution est livrée un peu rapidement à mon gout. C'est-à-dire que globalement, la solution vous est enfin donné, à la fin du livre, sur la dernière page. En une page (peut être deux, je n'ose même plus ouvrir à nouveau ce livre pour le confirmer) on torche la solution du livre. En entier. Niveau développement, on a vu mieux. Et je ne vous parle même pas de comment on en est arrivé là ! Les personnages présentés, au début, étaient suffisamment consistants pour le rôle du récit, mais plus on avance dans le récit, en s'attachant un peu à quelques personnages qui reviennent le long du roman, plus les personnages semblent souffrir d'une même tare : ils sont vides. Une fois la surface grattée, on ne rencontre... rien du tout en fait. À la limite, un peu plus de surface à gratter. Et encore.

Plus tu gratte, plus tu trouve de quoi gratter. Mais rien de concret.
Le nombre de personnage clichés est purement et simplement égal au nombre de personnage présenté dans le roman : le collecteur de taxe tatillon, méprisant, se croyant supérieur de par ses fonctions mais n'osant pas prendre la moindre initiative en dehors de ses prérogatives bien spécifiques, le rebelle à l'esprit libre, toujours en contradiction avec l'autorité, le professeur d’école, coupable d’hérésie car libre penseur et philosophe, le prêtre pourrit jusqu’à la moelle et pédophile, etc. Et j'en passe ! Vous n'imaginez pas la douleur que c'est de lire cette PURGE. Non seulement Eschbach ne nous livre rien de neuf, ce qui en soi n'est pas une tare, mais en plus il le fais mal ! Le seul passage qui m'a permis de souffler, c'est celui des Archives Impériales, car j'adore l'idée d'un immense bâtiment contenant toutes les connaissances relatives à l'humanité. C'est impossible, oui, mais j'aime ça quand même. Mais même ce passage est gâché par la Blonde-Aux-Yeux-Bleus-Trop-Bonne-Que-Tout-Le-Monde-Veut-Se-Faire-Mais-Qui-Décide-De-Coucher-Avec-Le-Bossu-Parce-Que-C'est-Un-Intellectuel.Sans revenir sur le fait que l'auteur est allemand et sur les attributs physiques de ce personnage féminin, même le cliché de la femme fatale qui en fait ne s’intéresse qu'à l'esprit des hommes et en ne prenant pas en compte le physique est présent. Et en plus, le livre se finit sur ça ! Sérieusement, Andreas !

Moi, durant ma lecture.
Bref, comme tu dois le comprendre, ce livre ne m'a pas plus. Et maintenant, je te livre le spoil ultime du livre, pour que même ta curiosité, mon cher lecteur, ne te pousse pas à le lire.  Oui, je suis trop gentil. Je sais. Allons, arrête de me complimenter, j'en rougis. Hein, je me fais des films ? Chut. Voici le fin mot de l'histoire : l'empereur numéro 9 (l'empereur immortel est le numéro 10 de la famille impériale et il est réellement immortel. Aucune précision sur pourquoi/comment. Ta gueule, c'est magique, comme dirait un Game Master.) a eu le temps de faire de grandes conquêtes, notamment de la galaxie où se déroule les faits. Il a purement et simplement balayé les forces ennemis, un autre empire humain, et a conquis la capitale. Arrivant devant l’empereur adverse, il reçoit de la part de celui-ci une vanne sur ... ses cheveux. En effet, malgré tous les efforts de son empire, ce pauvre empereur numéro 9 est chauve. Et il est complexé par ça. Mais genre salement.


Du coup, numéro 9 (tiens, ça me rappelle une bouse cinématographique. Comme quoi...) décide de rendre l'empereur adverse immortel et handicapé. Oui, tu lis bien. Son empire, ses scientifiques, sont capables de rendre quelqu'un immortel, mais ne savent pas faire pousser des cheveux. Et oui. Oui. OUI ! Tu le sens là, que rien que de l’écrire, j'en ai mal à mon âme ? Bref, en plus d’être immobile et immortel, l'empereur adverse voit toute sa galaxie produire des tapis constitués des cheveux de ses sujets, et les tapis envoyés sur la planète capitale où ils servent à recouvrir peu à peu toute la surface de la planète. Depuis des millénaires. Oui. Oh, bon dieu, Andreas... C'est presque une bonne idée ! Il y avait du potentiel, et tu t'es juste planté. Et salement.

Comme lui. Du potentiel, mais un fail.
Bon, nous voilà à la fin de cet article, ami lecteur, et je te demanderais, si tu as eu l'occasion de lire du Eschbach, de me donner ton avis sur œuvre. Si, par malheur pour toi, tu as aussi lu ce livre particulier, et bien dans un premier temps, désolé. Je comprends ta souffrance. Viens, pleure sur mon épaule, ça va aller. C'est fini maintenant. C'est du passé. Allons, mouche toi et reprend toi. Voilà... Ça va mieux ? C'est bien. Maintenant, dis-moi, toi qui a le malheur de l'avoir lu, qu'en as tu pensé ? Enfin, je finirais comme toujours sur le fait que l'important, dans le fond, c'est bien sûr d'avoir un livre au coin de l'écran !

Une dernière pensée pour toi, Eschbach.
Rédigé par Mortak

mercredi 18 novembre 2015

[Critique] La Trilogie Du Vide - Peter F. Hamilton

Bien le bonjour, cher lecteur. Oui, cela fait une bonne semaine que je n'ai pas publié d'article : honte à moi. Pour ma défense, j’étais en partie centré sur mon dossier de psychologie clinique, une activité hautement passionnante. Ou pas. Et non, je ne l'ai pas encore finis. Une bien piètre excuse donc, en somme. Mais sois heureux, voilà un nouvel article ! Et nous parlons aujourd'hui de science fiction. Comme tu le sais si bien maintenant, j'ai un amour particulier envers cette littérature et nous pouvons le dire, j'ai également des auteurs fétiches. 


Lors d'un précédant article, je vous avais prévenu qu'il y avait une suite à la saga critiquée ; nous y voilà : "La Trilogie Du Vide" de Peter F. Hamilton, faisant suite à son cycle de "L’Étoile De Pandore" (je sais bien, lecteur, qu'avec l'arrivée de Décembre et de Star Wars tu as pensé à l’étoile noire/de la mort, mais non.) mais ne traitant absolument plus de la même chose. Attention à toi, mon cher ami lecteur, tu pénètres ici dans les territoires maudits, le Pays du Spoil. En effet, je suis obligé, pour traiter de ce cycle, de spoiler comme un porc le premier cycle. Et tu connais mon penchant naturel au spoil, hein ? 

Donc les événements de cette nouvelle saga se déroulent bien 1.200 ans après les derniers évoqués dans "L’Étoile De Pandore" ; les Primiens, extraterrestres se comportant comme des machines sans cœur ayant été purement et simplement traqués et annihilés suite à la nouvelle fermeture de la sphère de Dyson Alpha. Quoi ? Je n'avais pas trop parlé de ça dans l'autre article ? Bon, un court résumé (si, je vous assure, un court résumé.) : les Humains découvrent les trous de ver pour voyager et coloniser l'espace. Ils se rendent compte que deux lointaines étoiles disparaissent en l'espace d'une seconde (dans le passé, puisque les étoiles sont vraiment lointaines), ce qui est impossible. Ils vont donc enquêter et se rendre compte, une fois sur place, qu'il y a deux immenses sphères entourant les deux étoiles ; comme ils sont cons et qu'ils découvrent un endroit sur la sphère de Dyson Alpha (une des deux étoiles) une sorte de trappe de maintenance, ils vont voir dedans pour bidouiller et pan, dans tes dents la boite de Pandore. La sphère disparait révélant un système stellaire ravagé. Par quoi ? Par la pollution et l’épuisement extrême de ses ressources naturelles dus à ses occupants. En gros, tu couples le pire scénario des écologistes avec une race extraterrestre se comportant comme une machine sans cœur et tu obtiens les Primiens. Une race qui n'est qu'une seule entité (dans de multiple corps). S'ensuit une guerre entre humains et primiens, l'humanité voulant survivre et l'entité extraterrestre consommer l'univers dans son extension infinie. Au cours du récit on apprend que c’était une autre espèce qui a confiné les primiens, par mesure de sécurité. Dyson Alpha est la planète mère, mais Dyson Beta (la seconde étoile) est colonisée elle aussi par des primiens, mais qui évoluent bien différemment (et de manière plus violente aussi) ; hors les deux étoiles sont en guerre et il se trouve qu'un clampin de Dyson Beta s'est frayé un chemin jusqu’à l'humanité depuis un long moment en fait ; on l'appelle l'Arpenteur des Étoiles.


Bref, la première saga finie avec Dyson Alpha à nouveau confiné dans sa sphère et l'Arpenteur se met à un régime à base de plomb grâce à différents protagonistes, ce qui met en danger sa survie à long terme. D'ailleurs, il en meurt. L'humanité à donc de nouveau champ libre pour évoluer à son rythme, ce qu'elle fait dans les 1.200 ans qui séparent les deux sagas : on retrouve une humanité bien différente, en partie virtuelle (les individus des mondes les plus avancés ayant découvert la nanotechnologie, puis finalement ayant sauté le pas jusqu'à abandonner leurs corps naturels quand ils se font trop vieux) et la seconde... c'est plus compliqué. On a les mecs avec des nanites, les mecs sans nanites, les mecs refusant les nanites et faisant la guerre aux premiers sans oublier les mecs sans nanites et ultra-religieux. Mais le sujet de la saga n'est pas vraiment la guerre, bien qu'il va y avoir des conflits. Après tout, c'est un space opéra, non ? L'important de cette saga va se centrer sur les Rêveurs, un certain nombre d'individus humains ayant accès dans leur sommeil à une autre dimension. S'entend, ils n'y vont pas : ils voient ce qui s'y passe. Grâce aux avancés technologiques, les rêves sont enregistrés et ceux-ci sont diffusés. Ceux donnant sur une autre dimension (il y en a peu, un seul homme en faisait au début du récit) ont pris une certaine importance et on  servis à développer une religion. La faction dont je parlais quelques lignes au-dessus quoi. Mais bien sûr, il y a une anguille sous roche. En effet la dimension en question se trouve dans un lieu appelé le Vide, se trouvant au centre de notre galaxie et avalant peu à peu notre univers. J'en profite pour vous poster une image pour le cas où un jour on en fait un film ou une série, au vu du nombre impressionnant de décès des personnages :


Les problèmes vont survenir avec la disparition du Premier Rêveur, qui aura un dernier rêve (qu'il ne va pas partager) et va se casser au fin fond de l'univers. Des ecclésiastiques prennent les commandes, mettent en place un début d'empire religieux tout en tentant de trouver le Second Rêveur qui a commencé à émettre les siens ; évidemment ça fait monter les tensions. Puis, histoire de bien finir le truc, ils commencent à préparer le Pèlerinage, qui va emmener une quantité énorme de personnes dans le Vide. La moitié de l'univers les trouvent très cons de courir au suicide (le Vide étant quand même un trou noir géant... Il y a plus intelligent que de foncer droit dedans.) et l'autre moitié flippe et veux les exterminer car ils soupçonnent le Vide d’être une machine géante se nourrissant de l'univers pour fonctionner. L'ajout de nouveaux organismes dans la machine faisant augmenter les besoins en masse et énergie de celle-ci, elle devrait entrer dans une phase d’expansion faisant bien mal notre petite voie lactée. Et sur fond de tout ça, on a une course à la prochaine phase d’évolution de l'humanité menée par les mecs virtuels (qui sont constitués de plein de faction, donc c'est la merde). Tu comprendras, lecteur, qu'on peut juste conclure ainsi:


Bon, je te fais confiance, mon cher lecteur, pour te dire que quand même, ils sont cons pour fonder une religion sur des rêves. En effet, je ne t'ai pas encore dit ce que montrait exactement ceux-ci : la dimension dans le Vide a quelques menues différences avec notre réalité. Déjà, pas de technologie avancées. Tout fonctionne à l'huile de coude et à la puissance mentale. Oui, c'est un peu comme un trip amish. A noter tout de même qu'ici, quand je dis puissance mentale, c'est réellement ça. En effet les Rêves vont suivre la vie d'un homme particulier dans cet univers, qui va découvrir comment modeler à sa convenance sa dimension : il va ainsi modifier son environnement et même, au bout d'un moment, remonter le temps. De quoi faire rêver, non ? Oui, lecteur, je sais, cette blague devrait être interdite. Mais c'est moi qui écris, donc je me permets de la faire ! 


Bref, on va peut être finir par en conclure par mon avis sur l'histoire, non ? Et bien, niveau écriture, c'est du Hamilton, donc il n'y a strictement rien à y redire. Le maître est au rendez vous, comme toujours. Au niveau de l'histoire en elle-même, il n'y a pas de problème à la lire sans avoir lu la seconde, mais la lecture de la première saga permet de comprendre beaucoup de clins d’œil disséminés dans le récit, ce que je trouve très appréciable. L'univers est comme toujours très bien présenté, de manière très intelligente et progressive, ne vous donnant pas l'impression de lire une encyclopédie. Il y a quelques paradoxes, notamment du à l’écoulement différent du temps dans le Vide, mais si on y réfléchit un tantinet ils trouvent toujours une explication. C'est là la force et la faiblesse de Hamilton : vous n'avez pas de passage qui vous pointent une information directement, de manière bien visible, mais elles sont disséminées au cours du récit vous permettant une bonne immersion dans le récit mais laissant parfois des fois des incohérences en surface ; c'est alors à vous de faire un travail de réflexion pour recouper les données fournies par l'auteur. Comme toujours Hamilton nous fournit un avenir possible vraiment des plus intéressant et je ne peux que vous conseiller de le lire. L'important, après tout, c'est d'avoir un livre au coin de l’écran ! 

Rédigé par Mortak.

PS: Coucou, lecteur. J’espère que tu l'as remarqué, j'ai mis des images. N’hésite pas à me dire si tu préfères mes articles avec ou sans !

jeudi 5 novembre 2015

[Critique] Les Monades Urbaines - Robert Silverberg

Bonjour à toi, lecteur. Cet article fait suite à Halloween, le jour des morts, tout ça, même si, en effet, il sort quelques temps après le-dit jour. Mais globalement, osef hein ? Je vais donc vous parler d'un livre qui traite de quelque chose de terrifiant. Oui, les monades urbaines, ça fait peur. Quoi, comment ça, toi tu n'as pas peur ? Oui bon écoute, hein, moi ça me fait peur. Tu vois, lecteur, je souffrais par le passé d'agoraphobie, au point de n'avoir plus eu la possibilité durant un temps de sortir de chez moi. Alors bon, une tour immense de laquelle tu ne sors jamais, vivant collé à 800.000 humains... Ça le fait moyen moyen. 

Alors avant d'entamer le vif du sujet, je dois te parler de l'auteur, ce bon vieux Silverberg. Robert a le même trait de personnalité q'Asimov, tu sais bien, celui qui fait, qu'avec juste SES œuvres, tu as de quoi remplir une pièce entièrement. Et il fait pas mal de Science Fiction aussi. Donc, bien sûr, un auteur que j'aime. Il excelle, dans les livres que j'ai pu lire de lui, dans la torture de ses personnages et ce afin de dénoncer certaines problématiques de notre société. Du moins, c'est ainsi que moi je perçois son travail. Et fatalement, il produit des livres comme les Monades Urbaines qui, juste, ne peuvent pas te laisser indifférent. Ici, Silverberg nous présente une société très particulière, car post-apocalyptique. En effet, notre siècle a débouché sur une destruction pure et simple de l'humanité telle qu'on la connait. Pourquoi, me direz-vous ? Simplement la sur-population de la Terre qui conduit l'humanité à, plus ou moins, s'auto-detruire... Sauf qu'ils ont évolué. Au début du récit, coupé en différentes histoires de vie afin d’appréhender la monade dans son ensemble, on rencontre un habitant d'une des cités de Venus, colonisée par les hommes. La cité en question s'appelle Enfer au passage, ça s'annonce bien, hein ? Bref, on comprend que les habitants de Venus vivent plus ou moins comme nous ; j’entends par là dans de villes, avec des vêtements cachant bien tout, avec des maisons individuelles, et ainsi de suite. Et on comprend, dès la première page, que sur Terre, c'est plus vraiment comme ça. 

Déjà, moi qui suis athée, mais d'origine chrétienne (bien que ma famille ne soit pas pratiquante et pas vraiment poussé sur la religion), il y a un truc qui m'a trifouillé le ventre direct : l’infidélité. Mais pas genre un personnage qui couche avec une autre personne que son/sa compagne. Non, ça c'est rien. Ici, c'est simple, les femmes doivent accepter les avances de n'importe quel homme. Il y a d'ailleurs les "Promenades Nocturnes", tous les soirs, où les hommes baladent dans les étages de la tour, rentre dans un appartement, réveillent la femme et tirent un coup.Voila voila. C'est cool. Tu dors, tranquille, puis tu te réveilles avec un inconnu qui tire ta femme, ou si tu es une femme par ce même inconnu qui te prends comme ça, tranquillement. Bien entendu, d'ailleurs, les hommes travaillent et une bonne partie des femmes s'occupent des enfants, prennent soin d'elles, font a manger, et cetera. Et oui, en 2381, nous serons toujours une société patriarcale, où la femme est une esclave, doublée d'un jouet sexuel. Le personnage venant de Venus qui le vit d'ailleurs plutôt mal. Vous vous souvenez, le coup des vêtements qui couvrent un peu tout, comme à notre époque ? Et bien dans une Monade, non, les habits sont des plus légers, car ils sont fait pour montrer le corps (généralement féminin). 

Au fait, tu dois te demander pourquoi des tours et cie, non ? Et bien c'est simple, la Terre des années 2300 compte 75 milliards d’êtres humains. Je te fais confiance, lecteur, pour réfléchir un petit peu et pointer du doigt que, si ils sont autant, et que le monde s'est détruit juste après notre époque (donc dans les 7 milliards d’êtres humains), il y a un truc qui coince. Pour régler le truc qui coince justement, l'humanité vivant sur Terre a mis au point les Monades: des tours (et il y en a pas mal) qui contiennent dans les 800.000 humains. Comme ce sont des tours, le gain de place est énorme et il se trouve que la Terre est principalement occupée par... des champs. Du coup, niveau nourriture, c'est pas trop un problème, et comme niveau place ils s’élèvent plutôt que s’étaler, et bien ça passe. Mais évidemment, vivre dans un espace aussi reclus entraine des tensions. D’où le paragraphe précédant, qui est sensé supprimer les pulsions justement. Et bien, oui, femmes, vous n’êtes bonnes qu'à ça. Hein ? Une vision d’arriéré ? Chut. J'ai même pas entamé le meilleur : ils sont tous religieux. En soi, c'est pas un défaut bien que, personnellement, je trouve particulièrement con de croire en une divinité, mais on est pas là pour parler religion. Enfin pas en dehors du livre. 

Donc les terriens sont religieux. Oui, mais fanatiques ! Et si tu ne crois pas/applique pas les préceptes de la religion (qui consiste à dire que tu aimes Dieu, que tu dois faire un maximum d'enfant, que tu dois coucher avec tous le monde, que tu dois lécher le cul de chaque autres être humain et ... c'est à peu près tout) cela entraîne ta chute, au sens propre. Pour faire simple, la police arrête la personne (qui est appelé Anomo) et le jette depuis le haut de la tour. Simple. Rapide. Efficace. Par contre, il n'y a pas de racisme fixé sur la couleur de peau : au rythme auquel ils se reproduisent, et vu qu'ils baisent plus ou moins n'importe qui, on obtient un mélange de tout. Donc niveau couleur de peau, ça va, il n'y a pas trop de différence. 

Bien entendu, je te fais confiance pour avoir noté que je parlais de racisme sur la couleur de peau. Et bien oui, Silverberg dénonce, donc pas mal de trucs passent sous sa plume. Et le racisme a une place d'honneur ! Les Monades sont divisées en cité (regroupant un certains nombre d’étages) qui sont chacune spécialisée : exemple Louisville est la cité de ceux qui dirige. Rome, celle de l'administration, etc ... Et bien sur, il ne faut PAS coucher entre personnes de différentes cités. Hein ? Quoi, qu'est-ce qui va pas ? Ça peut faire des conflits ? Mais non, les dirigeants ont prévu le coup, et font passer un minimum de personne vers les cités supérieurs de temps en temps, histoire de mettre en place une carotte, puis ils laissent des travaux inutiles exister juste pour contrôler les masses (alors qu'ils ont les moyens techniques de faire disparaitre le travail dans la tour avec des robots). La base quoi. 

Bref, l'idée c'est qu'en apparence c'est une belle société, avec l'aide de la technologie, constitué de belles personnes, heureuses. Ça, ils vont te le sortir toutes les deux pages ! "Nous sommes heureux, nous sommes heureux, nous sommes heureux". Et putain de merde, non ils sont pas heureux, ils refoulent comme des porcs, et sont tous plus ou moins légumisés. Ah, je vous ai pas parlé de ça encore ? Quand quelqu'un commence à ne plus pouvoir rentrer dans le moule de la société, mais que c'est pas encore trop violent, c'est direct la balade vers les Ingénieurs Moraux. Des laveurs de cerveaux quoi. Tu la vois la belle société utopique ? 

Ce livre, comme pas mal de ceux de Silverberg, ne peuvent pas te laisser indifférent. Ou alors, tu as un problème. Enfin, s'entend par là que tu es trop détaché de ce que tu lis, ce qui est fort dommage, ou alors que tu es un religieux fanatique, extrémiste et nymphomane. Et non, ce n'est pas un bon combo.  Toujours est-il que je te conseilles de lire ce livre, et les livres de cet auteur en général. Son style d’écriture est un peu spécial, mais c'est un partie pris et, une fois plongé dans le récit, ça passe. Les univers qu'il décrit sont toujours complets, même si parfois un peu simpliste à mon gout (à noter que c'est encore un parti pris de l'auteur). Si ce que je t'en ai dit t'as fais un minimum réagir, le livre est bien plus puissant et intéressant à lire ! Si cela ne t'as pas fais réagir, va lire le livre pour qu'il te fasse réagir. Au passage, sache que je n'ai pas parlé des fermiers (les terriens ne vivant pas dans les tours) qui vivent et se comporte comme des barbares arriérés ; ni de ce que vont te montrer chaque personnage qu'on suivra dans le livre (on suit des habitants des différents niveaux de la tour) nous montrant que dans le fond l'utopie ne fonctionne pas, et pour personne. Joyeux Halloween à vous et n'oubliez pas, l'important c'est bien d'avoir un livre au coin de l’écran !

Rédigé par Mortak.

dimanche 1 novembre 2015

[Du Livre à l'Ecran] Le Chateau de Hurle - Diana Wynne Jones / Le Chateau Ambulant - Hayao Miyazaki

Aujourd'hui on va parler un peu d'une autre de mes passions (parce que oui, je n'aime pas que les livres. J'aime aussi Asimov bien sur, mais j'aime plus de deux choses, pour de vrai ! ), j'ai nommé : les films d'animations.

J'ai toujours énormément adoré les films d'animations; pas tous bien entendu, il faut savoir faire le tri, c'est comme avec les livres. Mais par exemple (et ça tombe bien vu qu'on va parler de lui après) Hayao Miyazaki a fait des œuvres purement et simplement sublimes. Pour ceux qui ne le connaissent pas (oui, lecteur, il y en a encore) c'est le co-fondateur du studio Ghibli, le plus grand studio d'animation japonaise ; notre équivalent le plus proche serait probablement un Walt Disney. Et si tu ne connais pas non plus cet homme, et bien tu n'es pas dans la capacité de lire ce blog en fait; tu ne peux que vivre au fin fond d'une grotte. Je vois pas d'autres explications. 

Bref, le studio Ghibli a produit certain de mes personnages préférés, comme Totoro. Parce que oui, j'adore cette grosse boule de poil. Ma compagne, la plus belle femme sur terre et la plus intelligente, m'a d'ailleurs offert une statuette de Totoro, qui trône fièrement en dessous d'un de mes écrans d'ordinateurs, contre une dague provenant de Tolède et généralement une tasse de café en forme de casque de Stormtrooper (qui, selon certain, à la taille d'un pot à cookie). 

Toujours est-il que le studio Ghibli et plus spécialement Hayao Miyazaki n'a pas toujours créé des films d'animation à partir de rien ; tout comme un certain nombre d'autres auteurs/artistes. Certains le reconnaissent, comme Miyazaki, et d'autres non... (et là je pense particulièrement à Luc Besson par exemple, qui vient de se faire taper sur les doigts par les juges français pour une affaire de plagiat). En l'occurrence, aujourd'hui nous allons parler du Château Ambulant, inspiré par l’œuvre littéraire de Diana Wynne Jones : Le Château de Hurle. 

Alors oui, je te vois qui me dit "mais qu'est-ce qui fait la différence entre inspiration et plagiat ?". Et bien déjà, l'inspiration tu la caches pas ; comme Miyazaki tu dis clairement que tu t'es servie de tel ou tel matériel de base. Et si tu ne le fais pas, et que tu te fais prendre, et bien c'est du plagiat. Bref. On est pas là pour ça, bien j'aime bien taper sur Luc Besson, qui est injustement aimé à mon sens ; non, nous sommes là pour parler de Miyazaki et Diana Wynne Jones.

Il faut savoir que le Château Ambulant est une adaptation libre du Château de Hurle ; ainsi, un certain nombre de différences plus que notables apparaissent entre les deux récits. Une des premières : il y a une suite au livre (deux pour être précis) et ce n'est clairement pas le cas pour le film d'animation. En soi, ce n'est absolument pas un problème puisque le film (comme le livre d'ailleurs) ne finit pas avec une question (non l'histoire est, dans les deux, assez clairement finie). Par contre l'auteur Diana Wynne Jones a continué à faire vivre son univers, l'a développé un peu plus, nous faisant voir d'autres pays, etc... Ensuite, dans le contenu même... il y a une guerre entre pays dans le film d'animation (la guerre et l’aviation sont des thèmes récurrents chez Miyazaki), donnant un contexte bien particulier à l'histoire (la disparition d'un prince ayant joué dans la guerre, la participation au magicien du château dans les batailles, etc...) et une atmosphère de danger se met en place avec les scènes de bombardements de la ville natale de Sophie, l’héroïne, ou encore la scène du retour en piteux état de la flotte de guerre juste avant l'arrivée des ennemis. Et dans le livre : il n'y a juste pas de guerre, en fait. Le prince disparut ? Non plus. Globalement, les autres pays, on s'en tape un peu. L'auteur trouve un tout autre moyen pour nous accrocher aux personnages, et réveiller des sentiments en nous.

Ensuite, si Sophie reçoit bien un sort par la Sorcière du Désert aka la Sorcière des Landes (qui est une grosse pute, soyons d'accord), lorsque la jeune fille fuit et arrive au château, et bien... Calcifer fait directement un marché avec Sophie, genre au bout de trois échanges de paroles. En résumé ça donne : "Tu veux pas qu'on mange ton cœur ? Tu es victime de sortilège. C'est puissant, mais je pourrais le défaire avec de temps et des efforts. Il faut pour ça qu'en échange tu me rends un grand service, non ? Un service pour un service. On conclu un pacte ? " Les mots ne sont pas les mêmes que dans le texte, mais c'est globalement ça. D'ailleurs pendant que j'y pense : le château ambulant, ses fortes murailles, et tout le bataclan, c'est juste pour tenter de repousser la Sorcière du Désert. Et bien oui, dans le livre Hurle (le magicien Hauru dans l'animé) est une grosse flipette qui trouve l'idée du siècle : gros château = grosse paire de c... Oui, Hauru a juste quelque chose à compenser dans le livre. Voila voila. Tout le long du livre vous allez le voir chanter, tomber amoureux d'une femmes, déprimer parce qu'il s'en ait lassé et rien branler. A noter que, contrairement à la version de Miyazaki, le personnage aura tout de même plus de profondeur et on le verra ainsi voyager dans un pays très lointain (qui me fait penser instinctivement à l'Angleterre, je sais pas trop pourquoi) où il rendra visite à sa famille. Et oui, Hurle a une famille, il a même une sœur qui a plusieurs enfants et qu'il adore particulièrement (les enfants, pas la sœur qui a tendance à geindre et du coup à le saouler un peu). D'ailleurs en parlant de Hurle, la porte qui donne sur un champs de fleur et qui est plus ou moins présenté au spectateur comme le passé de Hauru, qu'il recréé quand le château est déplacé... et bien en fait dans le livre c'est une création récente de Suliman pour contrer l'avancée du désert et donc de la sorcière qui y réside. Et en parlant de Suliman, on va y revenir dans le prochain paragraphe.

Au niveau de la famille de Sophie, il faut souligner qu'une des deux sœurs va partir pour devenir... sorcière. Parce que voila. D'ailleurs la sœur que vous voyez dans l'animé, travaillant chez un pâtissier, est en fait celle envoyée apprendre la magie. Mais les deux sœurs n’appréciant aucunement leurs positions respectives échangent de place grâce à un sort découvert par la première sœur. Oui, dit comme ça c'est un peu le bordel. Mais bon d'un coté, c'est l'avantage du livre : tu peux tout y dire, prendre ton temps ; un film, lui, est toujours limité en temps. Tiens, au passage, Madame Suliman dans l'animé est dans le livre l’enchanteur Suliman. Un homme. Qui d'ailleurs, attention voici l'instant spoil, finit avec Lettie à la fin du livre (la sœur de Sophie). Le Prince Justin existe bien, il est juste le frère du Roi et c'est tout. Il n'y a pas vraiment de guerre, donc bon... Il est juste un posé là. Et la Sorcière du Désert ? Vous croyez qu'elle finit juste comme une vieille ? C'est évident que NON ! La Sorcière est complétement bouffé par son Démon, qui lui accorde, certes, de grands pouvoirs mais qui , également, lui bouffe son âme. C'est compliqué après de rester intègre sans son âme. Et d'ailleurs elle cherche Hurle juste pour lui piquer son cœur, littéralement. Et à la fin du livre, le magicien va juste écraser le cœur de la sorcière, enfin ce qui en reste, l’effaçant littéralement de la réalité. Voila voila. Autant pour le coté mignon de l'animé hein ?

Bon du coup je te vois plein de question, cher ami lecteur. Que faire ? Que voir ? Dois-tu manger cette part de gâteau ? Ou retourner regarder la télé (qui a le mérite de mettre en pause toute forme sophon évolué) ? Qu'est-ce qu'un sophon ? Qui se cache derrière les lunettes du Blond ? Je me contenterais de te répondre que l'animé est excellent, qu'il te montre un univers steampunk tout à fait sympathique, en y mêlant un peu de magie sans oublier la tension dûe à la guerre. Si tu ne l'as pas vu, n’hésite pas à aller le voir ! Pour le livre, l'univers présenté est bien plus varié et profond, tout comme les personnages. L'auteur a pu se permettre de prendre plus de temps pour tout mettre en place, et on y voit quand même un aspect moins "mignon", notamment avec la mort de la Sorcière. Bien sûr il reste un aspect conte, un peu niais (notamment avec Sophie qui finit, bien entendu, dans les bras de Hurle) avec un Happy End digne d'un film américain. En bref, procure toi les deux ; pour moi les deux furent une expérience appréciable. Et bien sur, il faut toujours garder en tête que l'important, c'est d'avoir un livre au coin de l’écran !

Rédigé par Mortak.

jeudi 22 octobre 2015

[Critique] La Roue du Temps - Robert Jordan puis Brandon Sanderson

Bonjour à toi, lecteur. Parlons peu, parlons livre. On s'attaque ici à une œuvre assez complète (le nombre de tomes variant selon les éditions mais, dans le cas le moins violent, quatorze tomes. Dans le plus violent, plus de vingt. Tranquille quoi). Il s'agit d'une série que j'ai commencé à lire assez tôt et que je n'ai toujours pas fini, non pas par ma faute, mais bien par celle des éditeurs français. Oui, on va casser du sucre ici. Avoue, tu aimes bien quand on grogne, hein ? 

Bon, avant d'ouvrir les hostilités, il faut pointer un truc. Comme tu l'as vu dans le titre de l'article (tu l'as lu, n'est-ce pas ? ) il y a deux auteurs qui se sont succédé. En effet la Roue du Temps est un roman de Robert Jordan, mais il est décédé avant de le terminer. Il a eu connaissance de sa maladie environ un an avant sa mort, et il a donc laissé quantité de note pour qu'un autre auteur puisse finisse son œuvre ; Brandon Sanderson est la personne choisie pour continuer et finir le récit. Ce qui est d'ailleurs fait. Mais pas en France. 

Et maintenant, je vais pointer mon arme sur les éditions françaises, composée de haine pure et de ressentiment. Bordel de merde, ce que vous pouvez être mauvaises ! Déjà, il existe trois éditions. Normal hein ? Trois éditions faites par trois maisons d’éditions différentes, bien entendu. Toutes incomplètes. Au mieux. La première a déjà ce grand kiffe (sous-entendu envie de te faire raquer un maximum de tunes) particulièrement récurrent des éditions françaises de couper en deux chaque tome étranger. Tu te dois d'accepter cette vérité, lecteur : la plupart des sagas que tu lis, d'origine étrangère, sont en éditions originales deux fois plus courtes. Et ici l’édition originale est longue de quatorze tomes. Elle a été annoncée par Robert Jordan assez tôt dans sa publication, d’après ses estimations au vu de la longueur de ses tomes et de la taille de son intrigue, et son pronostic s'est avéré juste, même avec la reprise du récit par Mr Sanderson (Oui, tu penses à Matrix et moi aussi, mais chut c'est pas lui, il y a un S.). Et en français la publication la plus avancée nous fait un total de vingt-deux tomes. Et il en manque trois de la version originale. Vous le sentez venir le fist anal là ? Non ? Alors j'ai mieux : la traduction est bâclée. Et bien, oui, faire du bon travail c'est compliqué, déjà que c'est dur de doubler les tomes, ça demande beaucoup d'efforts. Je veux dire, autant prendre Roberta, la pote ivrogne de Michel. Tu te souviens de Michel, le gars qui écrit sur un bout de papier trois conneries quand il a picolé, au Bar Mitsva ? Maurice, le tenancier, l'aime bien, et puis Roberta semble intelligente, surtout quand elle baragouine des "I go to Irlande in a fly". Ce qu'on pourrait en gros traduire par "Je vais en Irlande en mouche". 

Donc bon, déjà on allie qualité mauvaise, très mauvaise, et envie de prendre un max de tes tunes. Alors... pourquoi je t'en parle ? Et bien malgré ça, c'est un récit suffisamment excellent pour être bon malgré ça. Et puis surtout, avec le travail horrible fait par les deux premières maisons d’éditions (Rivages et Fleuve Noir, vous avez toute ma haine), la femme de Robert Jordan est venue voir ce qui se passait en France, n'a pas aimé ce qu'elle a trouvé (c'est un euphémisme) et a envoyé péter Fleuve Noir (Rivages avait déjà arrêté d’éditer, parce que yolo). Et c’était une putain de bonne idée ! Et elle a prit Bragelonne pour faire une troisième édition en français (et j'aime plutôt bien cette maison d’édition, je l'avoue.) qui contrairement a FN (oui, ce raccourci est voulu. Pour moi, ils sont semblables. Nocifs même. Au même titre. Je les hais.) n'a pas juste repris là où la précédente maison d’édition (Rivages pour FN, FN pour Bragelonne) s’était arrêtée, ce qui est encore une fois une bonne idée, mais à repris de zéro. En respectant les publications de base. Donc quatorze tomes. Et putain, avec une traduction digne de ce nom ! 

Je pourrais gueuler des plombes sur Rivages et Fleuve Noir, notamment sur le fait de publier des tomes où on ne parle que d'un putain d'unique jour. Sachant qu'ils publiaient près de quatre tomes par an. Et ils publient un livre où il ne se passe qu'un jour. Vraiment. Sérieusement, je ne vois pas comment tu peut essayer de les rattraper quand tu vois à quel point ils te font cracher ton argent. Oui lecteur, je sais, mon article transpire de haine. Mais c'est tellement mérité !

Bref, passons à autre chose, comme le récit peut être ? Comme le nom de la série l'indique, dans cet univers le temps est une ... roue. Incroyable, hein ? Alors, je te vois venir, là, me disant "oui c'est bien beau mais sinon, ça veut dire quoi ? ". Et bien simplement que l'Histoire est un cycle éternel ce reproduisant encore et encore. Le récit qu'on y suit s'est déjà déroulé, et se déroulera encore. Rien ne change dans le fond, car quoique qu'accomplissent les héros, se sera défait. Et il en va de même pour les opposants. Ça, c'est sur le papier ce qu'on vous dit au début. Sauf que... il y a le Ténébreux. Alors, honnêtement, je sais pas trop comment te dire ce qu'il est. En gros, au début il y avait le Créateur, il a fait le monde, l'a lancé sur une roue et c'est barré. En gros. Et ces cons d'humains, comme toujours, en évoluant... Attend. Lecteur, ici je vais te spoiler ce qui fait le charme de cette série. Si tu ne l'a pas encore lu, ne lis pas. En effet la finalité de cet article est de te conseiller de t'acheter cette série. C'est presque aussi bien qu'un livre de Isaac Asimov. Donc vraiment, si tu ne l'as pas lu, casse-toi et va te procurer les sept tomes publiés par Bragelonne. Je sais, il en manque encore sept, mais c'est la meilleure édition en français. Si tu en es capable, prends une édition originale, tu auras les quatorze tomes. 

Bon, tu es toujours là ? Tu veux vraiment être spoiler d'une des caractéristiques faisant le charme particulier de cette série ? Fou que tu es. Attention ... L'attente est insoutenable hein ? Le récit commence donc en tant que pure heroic fantasy et vers le tome sept des premières éditions (si mauvaises) françaises, donc vers le début du tome quatre originel, on apprend que c'est de la Science Fiction. Et oui ma biatch. Rien que ça. En effet, les humains évoluent à un tel point qu'ils colonisent d'autres planètes, modifient le génome d’espèces vivantes, etc... et trouent la réalité. Oui. Quoiqu'on fasse, l'humanité fait toujours des conneries. Bref, en trouant la réalité la première fois, ils ont créé/révélé le Ténébreux. Qui n'est pas méchant pour être méchant. Non. Il veut juste envoyer balader la roue, il veut arrêter le cycle. Et plus les cycles passent, et plus ça le saoule. Parce que, bien sûr, les Hommes rebouchent le trou. Donc le renferme jusqu'au retour de la roue où ils ouvrent à nouveau la porte. Et bien oui, le Ténébreux il y va pas par quatre chemins, ça le saoul qu'on lui ferme la porte au nez à répétition ; du coup il fait complétement péter la société, fait retomber l'humanité à une ère d'obscurantisme quand on lui ouvre la porte. Et c'est pour ça qu'au moment où commence le récit, c'est un monde d'heroic fantasy, une ère médiévale, des monstres bizarres, etc... D'ailleurs j'aime beaucoup le fait que les monstres bizarres justement, c'est une création d'un des scientifiques qui était avec le Ténébreux. Il a juste manipulé le génome de différentes espèces et pouf, des espèces d'orcs sont apparues. Des trollocs de leurs petits noms. 

Comme autre point important : les Ta'verens. Et les héros. Qui ne sont pas forcement la même chose. Comme tout auteur un minimum bon, et Robert Jordan est très bon, les méchants sont pas méchants pour être méchants. Et il n'oublie pas non plus qu'un homme peut être un grand homme (dans le sens important) et pourtant être un connard fini. En effet, selon la force de ton action sur le monde, tu peux être choisi, à ta mort, par l'univers lui-même pour revenir au cours du temps pour que certaines actions se passent. Pour respecter le cycle quoi. Un Ta'veren, c'est ça mais vachement plus fort. Je t'ai perdu ? On va reprendre tranquillement. L'Univers est une succession de couches. Chaque couche est une réalité possible. L'endroit où se rejoignent toutes les couches est le Monde des Rêves. Dans ce monde il n'y a que deux types de personnes: les gens qui dorment et arrivent par malheurs à le pénétrer (ce qui se passe dans ce monde ce passe dans tous les mondes = tu meurs dans le Monde Des Rêves, tu meurs pour de vrai. Pas cool le cauchemar, hein ? ) et les héros. Les héros sont ces personnes dont les actes ont eu tant de répercussion qu'ils ont été attaché au temps lui-même et qu'ils reviennent de temps en temps pour forcer la venue de certains événements, afin de respecter le cycle du temps. Un Ta'veren, c'est un mec qui force le monde qui l'entoure à se plier à ce qu'il veut lui; généralement il devient un héros. Et donc pour reprendre le début du paragraphe : un "héros" peut être du coté des gentils comme des méchants. Par exemple le mec qui a ouvert le trou dans la réalité, c'est pas toujours le même. D'un cycle à l'autre, le mec qui le fera aura été dans un autre cycle du coté opposé à l'ouverture, et inversement par la suite. Le héros principal, Rand, est actuellement contre le Ténébreux. Mais par le passé il a été avec lui (ou pas; le choix est fais au hasard). Et dans le futur, il pourra être contre lui  à nouveau, ou bien être avec lui. Dans le fond, ça importe peu tant que quelqu'un est là pour accomplir les actions nécessaires à la continuation de la Roue du Temps. 

Bon là je t'ai filé deux des points que je préfère dans ce roman, mais le style d’écriture est, également, purement excellent. Robert Jordan est un maître au niveau de l’écriture, il n'y a rien à redire. C'est juste beau, intense, immersif. Malgré la complexité du récit et surtout de l'univers, il arrive à rendre l'ensemble compréhensible. Brandon Sanderson, bien qu'il ait, à mon sens, un peu de mal à reprendre aussi bien le récit initialement, finit par avoir un style assez semblable a l'auteur original et tout aussi beau au bout de quelques chapitres. Quand on commence à lire ça, on a un peu l'impression de voir l'univers d'un Tolkien, avant que la complexité de l’œuvre vous montre toutes les subtilités de cet univers. Puis, il n'y a pas d'elfes. Ni de nains. Pour les orcs, il y a les trollocs qui s'en rapprochent, mais pas vraiment. Bien entendu, aux niveaux du comportement des bad guys, on observe plein de coups de pute et de tentatives de se placer à une meilleure place que ses confrères, mais du coté des forces du bien c'est tout pareil. Les intrigues pourront vous rappeler du Game Of Throne, à la différence près que c'est GoT qui s'inspire de la Roue du Temps et pas le contraire. Même les personnages immortels (ceux attachés au temps, et qui reviennent de manière cyclique) ne le sont pas, et franchement, juste mourir c'est pour les faibles : quand tu aura vu deux/trois tortures du livre, tu verras, GoT c'est un peu de la pisse de chat. Le "Nan, mais dans GoT il y a trop de personnage, c'est trop dur, nan mais allo quoi !", et bien tu vas pouvoir te le carrer bien profond. Surtout quand Rand sera reconnu par les différents états pour ce qu'il est (champion du bien, tout ça tout ça) et que le Jeu des Maisons (la politique des maisons nobles en mode grosses putes) va se développer partout. Je te dirais juste qu'il y a suffisamment de personnages principaux et secondaires importants pour que tu ne puisses pas te souvenir de tous. Et il y en a, environ, le triple que dans GoT. Et ça ne prend pas en compte les personnages secondaires pas importants. Bref. C'est bien, C'est beau, c'est bos... C'est à lire. 

Je ne vais pas te spoiler le récit plus que ça, je l'ai déjà bien assez fait et pourtant j'ai à peine effleuré l'histoire du livre. Évidemment, cela se résume à ''Rand casser tête Ténébreux'', mais c'est tellement plus que ça ! Cependant, accroche-toi, car l'univers est vraiment complexe, et si tu rajoutes le fait que les personnages vivent à plusieurs époques et se souviennent des anciennes (et j'en passe) et bien te voilà parti pour un bon mal de crane. Le roman est excellent, prends-le en version originale ou, à défaut, procure-toi les tomes publiés par Bragelonne, même si il te faudra sept ans pour arriver à la fin, vu qu'ils sortent un tome par an. Mais bon, vu la taille des livres... C'est assez raisonnable. Puis la qualité est au rendez-vous. Si tu vois les publications de Rivages ou Fleuve Noir, et bien, brule-les sur un bucher. Enfin, dans tous les cas, que ce soit cette saga ou une autre, l'important c'est bien sûr d'avoir un livre au coin de l’écran.

Rédigé par Mortak.

vendredi 16 octobre 2015

[Critique] Les aventures de Jack Howard - David Gibbins

Bonjour à toi lecteur, aujourd'hui n'est pas coutume, on va parler livre. Et pour être précis, trois livres de David Gibbins : "Atlantis", "Le Chandelier d'Or" et "Les Dieux d'Atlantis". Si vous connaissez l'auteur, vous vous demandez pourquoi, j’espère, je suis passé du premier et second roman au sixième ? Oui, non ? De toute manière, je vais vous répondre. 

Pour être  franc, je ne roule pas sur l'or, et acheter des livres demande d'avoir des revenus un minimum suffisamment élevé pour pouvoir s’acheter de quoi vivre et de quoi s'acheter des choses annexes. Malheureusement, les livres, bien que je les considère personnellement comme une denrée nécessaire à ma survie, rentre dans la seconde partie (en vrai, je télécharge des e-books pour ma kindle, mais chut). Bref, je n'ai pas eu l'occasion de tomber sur les autres livres. 

Pour être franc, j'ai lu les premiers tomes plus jeunes, d'environ cinq à six ans. Et j'ai beaucoup aimé ces premiers tomes, que je n'ai pas relus depuis. Le tome six est par contre une acquisition plus récente, que j'ai lu durant l'été... et que je n'ai pas aimé. Bien que je n'ai pas bouquiné les premiers tomes depuis un bail, la lecture de ce tome m'a donné un nouveau regard sur la série. Et pour être franc, toi lecteur qui me lit, j’admets qu’éventuellement tu as pu lire ces mêmes livres. Et je te demande donc de me faire, en bas de cet article, un petit commentaire afin que tu me donne ton avis. 

Je me suis rendu compte que Jacquie (oui, maintenant Jack Howard à son surnom) a le syndrome d'Indiana Jones. Alors, oui, je sais tu aime ce héros plus que tout, c'est ta série préféré, tout ça tout ça. Mais non. Indiana c'est juste un mec qui est chanceux. Mais genre il a récupéré le stock de chance de toute la planète Terre pour sa personne à ce niveau là. Il est absolument pas badasse, il avance dans ses aventures par la grâce du cul. Et je trouve ça particulièrement énervant. Sans compter qu'il détruit chaque chose qu'il touche ou presque, sauf les trucs dorés et lumineux. Et non, un archéologue véritable ne fait pas ça. Je te le jure lecteur, il ne fait pas ça. Pour un vrai archéologue, chaque chose qui provient du passé est important, aussi bien l’œuf en or géant que le reste de caca. Le premier car il donne des informations sur l'artisanat, et le second car il donne des informations sur l'alimentation, le type d'agriculture, etc... Le caca est limite même plus intéressant. Si. Les archéologues sont limites des scatophiles. Limite. 

Bref, et Jacquie (ne pense pas a Michel, lecteur ! ) il a le même problème dans ce tome six : la moitié des trucs sont jetés à coté, il fonce vers le bidule doré et lumineux et bas les couilles du reste, plus ou moins. Attention, lecteur, là je vais spoiler la fin : le héros va à la fin du bouquin, pour empêcher une hypothétique fuite du méchant parce qu'il est méchant (oui, lecteur, les personnages méchants juste parce qu'ils sont méchants, sans justification, c'est nul. On sait faire mieux quand même.) va jeter le truc doré et lumineux au méchant, pour que celui-ci mette de coté son instinct de survie trente secondes, et qu'il coule. Et meurt. Je vais également te spoiler le contexte: les protagonistes sont en plein océan, à quelques mètres de profondeurs, et si ils remontent pas rapidos, ils meurent. Si le méchant descend de quelques mètres supplémentaires, la pression l’empêchera de remonter et le tuera. Bref. Dernier détail : le fond marin donne directement sur le centre de la terre. Oui oui. C'est le livre qui l'a dit ! Bon, posons un dernier détail : Jacquie a tout à disposition. L'argent, le matériel, l'ami militaire en permission avec un avion ultrasonique gentiment laissé par l'armée... voila voila. 

Donc bizarrement, j'ai passé un mauvais moment lors de la lecture de ce livre.Mais genre vraiment vraiment. Le style d’écriture est pas mauvais, en soi, mais ce qui en ressort c'est un sentiment de facilité. On a vraiment l'impression de voir un film basique américain d'action (Scenario ? Quoi être ? Moi avoir muscle, ça suffire ! ). La mort pitoyable du bad guy qui bug quand il touche enfin le bidule doré et qui du coup coulent de plusieurs mètres... Les gars... Une faille océanique qui donne sur le centre de la Terre... Lecteur, je te préviens, si actuellement tu n'es pas en train de pleurer au sol la douleurs de ton âme, c'est que tes gouts littéraires me déçoivent. Vraiment. Tu me déçois. Tu ne pleure toujours pas ? Soit. Tu sais, j'aime te voir souffrir, lecteur. Bref, le contenant est sympa, mais très clairement le contenu ne suit pas. Il y a toujours des références à de véritables recherches en archéologie, après tout David Gibbins est quand même un archéologue reconnu pour son expertise dans les civilisations disparues. Oui, l'auteur est un archéologue, comme son héros. Mais malheureusement la plupart du contenu de ce tome six laisse franchement a désirer.

Et pourtant ! Ce premier tome, ainsi que le second, était vraiment bien. On se sentait concerné par le héros, on vivait l'aventure avec lui, on avait peur pour lui. Notamment parce que tout ne lui souriait pas. Il n'y avait pas que les références aux travaux en archéologies qui étaient intéressantes, le récit l’était également. Dans le premier tome, Jacquie poursuit LE mythe entre tous les mythes de civilisations disparues: l'Atlantide. La seule, l'unique. On le sent mener l’enquête, et le récit avance parfaitement jusqu’à la fin, sans qu'on s’ennuie. J'ai lu ce livre en deux sessions, tellement je ne voulais pas en décrocher. Le second m'avait tout autant plus. Et là, trois tomes plus tard... je suis juste déçu. Jacquie est un putain de surhomme, les raccourcis scénaristiques sont légions, etc... Bref, c'est mauvais. Et on en vient donc, cher lecteur, à la partie où tu interviens : déjà, as tu lu ces livres ? Si oui, quel est ton avis ? J’idéalise mes lectures passés, et les premiers tomes étaient aussi mauvais que ce tome six, ou l'auteur a juste pondu une merde innommable ?

Dans tous les cas, comme tu le sais, l'important c'est d'avoir un livre au coin de l’écran !

Rédigé par Mortak.

mercredi 7 octobre 2015

[Critique] Dragon Déchu - Peter F. Hamilton

Bonjour à toi, lecteur. Aujourd'hui n'est pas coutume, parlons bien, parlons Science Fiction. Et non toujours pas d'Asimov. Mais ça va venir, calme tes ardeurs de pucelle en chaleur. Il va donc être question de Hamilton, que j'aime beaucoup aussi, mais qui n'est pas dieu sur terre, comme notre cher Isaac. Oui, c'est NOTRE cher Isaac. 

Ici, ce n'est pas le même univers que celui qui est traité dans "L’étoile de Pandore" et la "Trilogie du Vide" : l'humanité a fait des vaisseaux, a colonisé des planètes avec, mais elle n'est pas passée par un voyage conventionnel. Non, c'est pour la petite bite ça. Ici, l'humanité a construit des portes, créant ainsi des vortex pour directement arriver sur les planètes en question, sans possibilité de retour et rendant la portion d'espace contenant la porte utilisé interdite, car extrêmement trop radioactive. Badass quoi. Et cher. Et pas rentable. Et nous on arrive pile poil à ce moment là : plus grand monde de passionné par l'espace, parce que putain, c'est cher quand même. On suit un héros, soldat contrôlant un exosquelette (en gros) qui travaille pour une compagnie privée (un mercenaire quoi) qui a pour spécialité de rentabiliser les planètes colonisées (tu le sens là, que ça pue un peu la merde, hein ? ). Comment, me direz-vous, puisque les portes sont à accès unique, tous ça tout ça ? Et bien en refaisant une porte donnant sur les mêmes coordonnées, en arrivant avec de gros gros gros vaisseaux, et en lâchant tout plein de soldats partout sur la planète pour qu'ils la pill... pour qu'ils récupèrent sur l'investissement fait par l'entreprise. Gentiment et presque sans meurtre. A noter qu'ils placent des colliers explosifs aux gens. Voila, c'est cool, c'est joyeux, les colons détestent la Terre.

Bref, on suit donc le héros lors d'une "campagne" à but lucratif tel que décrit un peu plus haut, et évidemment il se fait pourrir la gueule par les habitants. Le problème, c'est que les colons, à force de ce faire péter les rotules tous les dix ans, ils commencent à mettre en place des systèmes de défense. La base quoi. Et une des dernières baladent d'entreprise c'est gentiment mangé des défenses orbitales dans les dents. Ce pour quoi ne sont pas prévu les transporteurs. Donc bon, ce fut une belle hécatombe quoi. Une autre à juste modifié à un tel point le corps des habitants qu'ils ont, par la suite, rendu la planète invivable pour le reste, et l'ont recouverte de gaz pour empêcher que les vaisseaux puissent se poser, etc... Cool quoi. La bonne humeur et l'amour. Et ici, et bien... ça sent le sapin quand même. Il y a des actions terroristes bizarres, et les menaces habituelles ne fonctionnent pas plus que ça sur le groupe clandestin. Sans compter qu'ils semblent disposer d'une IA. Genre, une vraie IA. Qui dépote des poneys. 

Enfin, dernier élément : on suit, en parallèle de la vie du héros, de son passé comme de ses actions dans la campagne actuelle, les pérégrinations d'une jeune femme endémique de la planète en question, venant de la campagne et travaillant dans la grande ville en tant que nourrice/gardienne d'enfant/conteuse d'histoire. Et justement, elle nous raconte une belle histoire, sur l'Empire de l'Anneau (non, il n'y a pas de Gandalf ici, ni de Frodon tout frétillant.), qui est une confédération d’espèces intelligentes vivant au centre de notre galaxie et du voyage initiatique d'un prince d'une des races. 

Alors, que vous dire sur ce livre ? Et bien franchement, c’était bien. Bon, déjà c'est du Hamilton, une valeur assez sûre, bien qu'il ait un défaut de redondance dans ses univers (mais qui n'est pas trop présent ici). Bien sur, c'est encore le futur de l'humanité, après une colonisation de plusieurs planètes, avec une société très capitaliste et vénale. Le point commun à tout ses récits je crois bien. Mais l'univers reste un peu à part des autres qu'il a produit, donc ma foi, ça passe. Niveau écriture, rien à redire, le style est excellent, comme toujours.  Au niveau du contenu, l'histoire que nous raconte la campagnarde est un peu niaise, surtout quand on sait (ATTENTION ! Lecteur, ceci est une alerte spoil, comme tu le sait, je les aime, les spoils.) que c'est vraiment ce qu'il se passe au centre de l'univers. Le coup du prince qui part voyager pour rencontrer les différentes espèces de l'Empire afin de pouvoir se la péter et se faire la nana qu'il veut sur sa planète... bon bin voila quoi. Sans compter que notre prince, il est bon-loyal (référence aux Jeu de Rôles placée, voila, la classe, respecte-moi lecteur), et que franchement, faut pas déconner, mais ça court pas les rues. 

Mais bon en vrai on s'en cogne, on les rencontrent jamais. Et oui, ici c'est une histoire juste centrée sur des humains, même si certains sont modifiés (et de manière assez fumée, surtout quand je repense aux clones du patron de l'entreprise qui sont juste des surhommes) et un seul xéno. Qui ne peut même pas bouger puisque c'est globalement un gros cailloux. Mais un gros cailloux intelligent ! Qui, s'il ne s’était pas viandé comme une merde sur la planète, serait devenu un DRAGON DE L'ESPACE ! Yep, rien que ça. Il porte bien ses couilles Hamilton, à nous pondre un truc badass comme ça en passant. Bon, après l'histoire reste vraiment sympa, même si certaines scènes sont un peu niaises, mais c'est plus que lisible. Puis... il y a un DRAGON DE L'ESPACE ! Je pense pas être objectif, à partir du moment où il y a un xéno qui est dragon vivant de l'espace intersidérale. C'est juste un coup critique aux dès quoi. Même toi lecteur, tu dois aimer ça. Mais pas plus qu'Isaac Asimov bien sur. 

Bref, si tu as l'occasion, ce livre, c'est pas une perle rare, mais il est bien. Après l'important, c'est bien sur d'avoir un livre au coin de l’écran !

Rédigé par Mortak.

mardi 6 octobre 2015

[Critique] L'Etoile de Pandore - Peter F. Hamilton

Bonjour à toi, lecteur. Aujourd'hui, retour dans le milieu de la science fiction avec Peter F. Hamilton. Tu t'attendais à du Asimov ?  Eh bien, non. Pour être franc, quand je vais m'y attaquer ça risque d’être long. Après tout, il fait partie des auteurs les plus prolifiques (en terme de publication de livre, il en est autour des 500) et vous parler de lui risque donc, ma foi, de prendre du temps. Surtout que cet auteur de génie ne s'est pas contenté d'un genre ou deux, non, il s'est attaqué à tous les genres, passant de la science fiction (ce pour quoi il est le plus connu en France) à des livres policiers, des livres d'histoires, etc... Bref, lecteur tu te dois de l'aimer autant que je l'aime ! 

Pour revenir sur l'ami Peter, lors de ma première année de fac j'ai passé un temps non négligeable dans un lieu précis : la bourse aux livres. Petite pensée à Marc, si jamais tu te reconnais : je te kiffe bro ! Bref, le camarade justement évoqué à la spécificité de tenir cette bourse, et m'a conseillé de lire cet auteur, que je ne connaissais pas encore. Et il me l'a sacrement bien vendu ! Déjà, il avait les quatre tomes du premier cycle, "L’Étoile de Pandore" à disposition, et il me les vendait pour 15 euros. Je sais pas si vous connaissez les éditions "Milady", mais c'est pas vraiment donné ! Alors à ce prix là, c’était vraiment un coup de cul. Ensuite, il m'a dit une seconde chose sur l'auteur (attention, information non vérifié auprès de sources sures) : il aurait écrit le roman le plus long du monde. Il s'appelle "L'aube de la Nuit" et nous reviendrons sur lui plus tard, dans un prochain article. Mais en effet, bien qu'en France il fut découpé en SEPT tomes, c'est un roman unique. Les éditeurs ont du voir arriver Hamilton avec un camion-benne, qui a déversé un manuscrit dantesque, et lui ont gentiment dit "Nop". 

Alors forcement, au vu des ces informations, j'ai pris les livres. Qu'aurais tu fait d'autre toi, hein ? Bon d'accord, tu ne te serais probablement jamais arrêté à la bourse aux livres. Certes. J’espère te récupérer un jour, tu sais ? Continue à lire ce blog, c'est la voie de la guérison. Et oui, continue à prendre tes pilules. Ayant lu, plus ou moins d'une traite, les quatre tomes, j'ai trouvé cet auteur génial. Attention, je te vois venir ! Il n'est pas aussi génial que Asimov, qui lui a atteint un statut divin, mais il reste très bon et au dessus de la moyenne. Ses romans nous donnent une vision atypique de l’évolution de l'homme ; en effet dans la majorité des livres d'anticipations, l'humanité se répand à travers l'univers avec des vaisseaux spatiaux. Les variations viennent des vaisseaux en eux même, ou encore des peuples rencontrés (ou non), etc... Là, Hamilton se dit que l'humanité ne va pas utiliser de vaisseau. En effet, le cycle commence un peu après notre époque avec le premier voyage habité sur Mars! Oui, rien que ça. Sauf que, une fois arrivée, l’équipage découvre... Nigel Sheldon et Ozzie Isaacs, à travers un trou de ver donnant sur les États-Unis. En effet, les camarades sont des petits génies qui se sont dit que ce serait cool de coiffer au poteau les efforts de plusieurs nations en bricolant deux trois bidules par-ci par la dans leur garage. Après ce passage, on passe en 2380 avec un "empire" terrien comptant dans les 600 planètes. Toutes reliés par trou de verre, appartenant à CST, entreprise appartenant... aux deux gus plus haut évoqués. Lecteur, si tu as un minimum réfléchi, tu dois te dire "Mais... si les premiers événements se passe presque à notre époque, comment en 2380 ils peuvent être encore en vie ?!" Oui ? Non ? Bon, je vais partir du principe que oui, et si tu t'es pas posé la question, je l'ai posé pour toi. Voila, problème réglé.

Après l'invention des trous de ver, et de CST, Nigel et Ozzie deviennent... riches ? C'est même pas un mot suffisant pour décrire ce qu'ils deviennent. Ils possèdent des mondes. Et les vendent. Ou les louent. Les gens vont donc se mettre, enfin les gouvernements et groupuscules divers, à acheter des mondes vierges pour y développer leur monde de rêve. On tombe ainsi sur des mondes religieux, scientifiques, ethniques, etc... Les progrès divers font des bonds en avant phénoménaux. Et bien sur les deux cocos louent les portails qui relient tous ce beau monde. Donc ils bénéficient rapidement des meilleurs technologies existantes, notamment coté rajeunissement. Ou clonage. Bref, ils ont tous ce qu'il faut quoi. Et plus ça va, plus ils ont de tout. Évidemment, dans un contexte aussi capitaliste, on tombe sur des mondes relativement horribles où il ne fait pas bon vivre, et sur des familles et dynasties qui s'en sortent particulièrement bien. 

Et dans tous ça, les astronomes deviennent quoi ? Et bien... pas grand chose. Sauf quelques gus, dont Dudley Bose, qui continuent plus par amour qu'autre chose à regarder les étoiles. Et il observe un événement incroyable: la disparition de deux étoiles de manière instantané. Ce qui n'est pas possible. Vraiment, d'un point de vue physique, c'est impensable qu'une masse aussi énorme qu'une étoile, sans compter ses composants, disparaissent d'un coup. Alors deux... Le truc évidemment, avec autant de colonie un peu partout, atteinte en instantané, c'est que les ciels des différentes planètes montrent différentes époques. Tu le sais bien, lecteur, que le ciel que tu regarde quand tu lève tes yeux te montre le passé du cosmos ? On va partir du principe que oui. Et donc les astronomes se sont rendu compte que dans leurs ciels, deux étoiles disparaissent à un moment. N'ayant jamais pu observer le moment précis de la disparition, mais pouvant calculer grâce aux distances séparant les différentes planètes et le temps de balade de la lumière que ce fut rapide, ils décident de guetter cet événement cosmique ancien. Et c'est Dude (nous l'appellerons comme ça désormais, cela colle bien au personnage) qui l'observe. 

Pour tous, c'est là le signe d'une intelligence xéno (des extraterrestres quoi) et il faut enquêter. Mais pour une fois, on y va pas en trou de ver. Nop, c'est un peu trop chelou pour y sauter dedans direct. Donc l'humanité pond...un vaisseau. Mais un beau, hein ! Et ils vont enquêter. A noter que ce n'est pas le premier contact avec une intelligence non-humaine. En effet, déjà, il y a la/les IA. CST, pour contrôler tous les portails et cie, se trouvent à développer des programmes, qui finissant par être si avancés et devant s'occuper de choses si complexes qu'ils se modifient eux-mêmes jusqu’à... atteindre l'intelligence. Certains humains qui veulent continuer à vivre plus ou moins éternellement/développer la/les IA/raisons autres se font intégrer avant la mort à cette (ces) conscience(s). Lecteur, j'ai foi en toi, tu te demande pourquoi je ne choisis pas entre le singulier ou pluriel, n'est-ce pas ? Et bien parce que ce n'est jamais vraiment tranché dans les livres. C'est une entité, mais multiple, et selon le personnage ou contexte, l'auteur utilise le singulier ou le pluriel.

Il y a également l'Ange des Hauteurs, un vaisseau intelligent contenant plusieurs races xénos qu'il a récupéré par-ci par là. Après, c'est rien de fou, pas d'empire équivalent aux mondes terriens, ni même de races ayant atteint le niveau technologique humain. En apparence. Il y a bien un truc... Les Silfens. En gros des elfes. Qui ont plus ou moins des trous de ver. Enfin on sait pas. Mais ils se baladent de forêts en forêts à travers les mondes. Oui, ils rentrent dans une forêt d'un monde A et sortent d'une forêt d'un monde B. Ils semblent sages, le genre d’espèce qui est nettement plus avancée que les hommes sur tous les points. Qui nous regardent comme des petits enfants tout mignons. Et un peu cons. C'est bien sûr un problème pour certains humains qui trouvent que c'est une menace. Oui, un peuple très clairement non militaire, qui est tout gentil et qui chante et danse la plupart du temps. Une menace. Une vraie menace. Humanité, le pire dans tout ça, c'est que c'est typiquement une réaction probable si on y était confronté un jour.

Bref, je vais m’arrêter là de décrire le background, car il est encore long et complexe. C'est un point fort de cet auteur qui vous livre un univers complet, pas juste une ébauche. Les relations entre les personnages sont vraiment complètes, vous avez rarement (sous entendu jamais) un personnage creux qui est là pour remplir un trou (de ver, blague de fou). Non, vous aurez toujours un petit passage pour expliquer deux trois trucs sur lui. Ce qui a l'effet gênant, quand un personnage meurt, de vous sentir concerné par lui. Mais genre vraiment. Dans ces livres, vous allez aimer autant que vous allez détester. Ce qui est sur, c'est que vous ne serez pas indifférents. Au niveau des mondes décrits, des sociétés décrites, ils m'ont tout simplement fascinés ! Les chapitres sautent d'un personnage à l'autre, vous permettant de ne pas vous ennuyer tout en vous rendant frustré de pas voir ce que font les autres personnages à ce moment là. Le reproche que je pourrais lui faire, mais je vous avoue que moi cela m'a plu, c'est le nombre faramineux de personnages. Tu pensais que GoT en avait trop avant de lire du Hamilton, depuis tu écris des lettres d'excuses à Georges Martin. Effectivement, c'est un peu un enfant de cœur le petit Martin à coté de Hamilton. Et là, je parle juste de l’Étoile de Pandore ! On a pas évoqué la Trilogie du Vide, ou encore l'Aube de la Nuit. Toujours est il que cette abondance de personnage pourrait en effet t'amener, lecteur, à être lassé ou perdu dans l'intrigue. Pour autant je trouve que l'auteur arrive à nous remettre à chaque chapitre, et donc à chaque changement de point de vue, dans le contexte du personnage et ce de manière assez subtile. En gros, vous n'avez pas à chaque début de chapitre trois paragraphes pour vous replacer le gars ; Hamilton n'y va pas à grand coup de sabot, non ! Par contre, durant les trois premières pages, vous allez avoir droit à une petite discussion entre des personnages, un reportage qu'entend le héros/héroïnes, etc... qui, comme par hasard, décrit succinctement les événements précédents. La marque d'un bon écrivain quoi.

Enfin, nous voila à la fin de l'article. Je ne vais pas m’étendre plus sur cette saga, mais je te la conseille, si tu es tenté de lire ce space opéra qui met en scène une guerre entre l'humanité, des ordinateurs organiques et un mystérieux "Arpenteur des Étoiles". Quoi ? Tu ne comprends pas pourquoi tu n'en a pas entendu parler dans le reste de l'article ? Simple, je ne suis pas là pour te spoiler à chaque fois. Et pour le coup, inutile d'avoir à spoiler un peu de l'intrigue au vu de la complexité du récit pour écrire dessus. Mais sinon, oui, l'intrigue principale c'est une guerre stellaire. Toujours est-il que je te recommande, mon cher lecteur, de foncer te procurer cette saga !  Sache tout de même que cette série est suivie par une autre, la "Trilogie du Vide" (et pas du samedi, j'ai vu le raccourci dans ton esprit) pour laquelle je ferais un autre article. Après tout, celui-ci est déjà bien long ! Je ne te souhaite qu'une chose, d'avoir un livre au coin de l’écran!

Rédigé par Mortak.

dimanche 4 octobre 2015

[Critique] Les Larmes du Diable - C.J. Sansom

Salut à toi, lecteur. Te revoilà déjà, à guetter un de mes articles ? Bon, d'accord, je t'ai probablement récupérer dans ma base d'amis/contacts internet, et forcé à lire ce blog. Je suis comme ça après tout. Aujourd'hui, on parle d'un livre, uniquement un, mais qui appartient pourtant à une série de livre. Je vais vous évoquer l'Histoire, puisque le livre, fictif, se déroule dans un contexte réel et assez important : la grande reforme religieuse d'Angleterre, à l’époque d'Henry Tudor. Laisse moi deviner : tu ne sais pas qui c'est ? On va y revenir, t’inquiète mon petit.

Le livre, en premier, est, comme le titre de l'article l'indique si tu l'as lu, "Les larmes du Diable" de l'auteur C.J. Sansom. Le titre est en soit un indice de ce dont va traiter le bouquin, tout comme le titre original, "Dark Fire". Je n'ose même pas attendre de toi que tu sache quel est l'indice, je vais donc te le donner moi même: ce sont des surnoms du feu grégeois.
Je me doute que tu as vu Game Of Throne (Le Trône de Fer en français, toi qui ne connait que la version française, mécréant) et si tu as un minimum de gout, tu as lu GoT. Donc en tout état de cause (je te préviens, lecteur, voici un spoil) lors du siège de Port-réal, notre ami Tyrion-le-nain-qui-defonce-des-culs-et-n'est-pas-encore-mort défend la ville en utilisant les réserves de feu grégeois que le Roi Fou avait laissé en stock, en prévision de faire cramer la ville. Évidemment il ne l'a jamais fait puisqu'il s'est fait péter le cul (non sexuellement) par Jaime Lannister (qui était sensé être son garde). Bref, tu vois le feu qui crame les bateaux même sous l'eau? C'est ça, les Larmes du Diable.

Donc, pour le moment tu es sensé comprendre que le livre va évoquer, en gros, la mort, les flammes, le pouvoir royal et la religion. Si tu n'as pas compris, retourne deux paragraphes plus haut. Si tu veux du sexe, va voir GoT où les articles du Blond à Lunettes. Tu peut aussi écouter les lives "Radio Libre" de Benzaie sont aussi d'excellent vecteurs de connaissances relative au sexe. Pour revenir sur le contexte, car je présume que tu n'a pas cherché qui était Henry Tudor depuis le début de cet article, on le connait sous le nom de Henry VIII. Toujours rien ? Tu vois Barbe Bleu ? C'est un classique, si tu ne connais pas, va l'acheter à la plus proche librairie, celle à coté du bar Mitsva. Lis le et reviens nous. Toi, oui toi, qui connais Barbe Bleu, merci. Henry Tudor, c'est un des rois qui a inspiré le personnage (qui est inspiré de différents personnages réels au passage). C'est le roi qui avait la légère tendance négative de faire couper la tête de ses différentes femmes à la Tour de Londres. Brave homme, n'est-ce pas ? Il est connu aussi pour avoir dirigé le pays sous la Reforme. Hum, tu me désespère, lecteur.

La Reforme, c'est quoi ? Ne le nie pas, je le vois au fond de tes yeux à travers mon écran! Et ne me demande pas comment je le fais. Sache le juste. Le pays d'Angleterre a, dans les années 1500, décidé d'envoyer gaiment balader le pape. Mais genre vraiment, de manière un peu sale. Globalement, à cette époque, le protestantisme pointe son nez un peu partout et le roi d'Angleterre se dit que c'est le bon moment pour récupérer le contrôle de tout le pays (en devenant le chef religieux du bled) et au passage 1/3 du pays. Oui, 1/3 du pays. Pourquoi me dit tu ? C'est bien simple, en expropriant les religieux et religieuses du pays et de récupérer les domaines pour la couronne. Qu'il a ensuite refilé à ses sous fifres histoires d’être soutenu par l’élite. Qu'on soit d'accord, ce type là n'est pas un mec qui à la foi. Non, vraiment pas. Il a changé d’épouse pour des raisons simples: il en avait marre. Et la suivante lui apportait le soutien de la faction la plus intéressante du moment. Ainsi il a un moment Anne de Cléves qui soutien la reforme et à donc des appuis des réformistes. Puis il l'a tue. Et se met avec la nièce du Duc de Norfolk, Catherine Howard, conservatrice. Ça en fait des informations, hein ? Et on a pas entamé le livre encore ! Sache que j'aime ta souffrance.

Je vais m’arrêter là car je pourrais continuer des heures sur qui est le Duc de Norfolk, qui est Thomas Cromwell, Thomas More, Richard Rich, etc... Mais je sais, tu t'en fou. C'est un article sur un livre, par sur l'Histoire. Le truc que tu dois retenir, c'est que dans les années 1500 c'est la merde. Notre héros est un avocat bossu, travaillant pour Cromwell (Wikipédia est ton ami), ce qui ne l’enchante pas énormément mais bon, vu le patron, tu ne dis pas non. Tu peux dire non, hein, mais tu en meurt. Donc les gens ont tendances à dire oui. Dans le premier tome, qui s'appelle Dissolution, notre héros va avoir une affaire à résoudre dans un monastère au début de la reforme. Il appartient d'ailleurs aux réformateurs, tout comme Tommy (notre ami Cromwell, autant lui donner un surnom, c'est plus agréable). Ne l'ayant pas lu, je ne donne pas d'avis ; notons tout de même qu'il a obtenu le prix "Ellis Peters" (tu ne connais pas? Inculte.) pour le livre que nous traitons aujourd'hui, et je pense donc, surtout au vu du style d’écriture du tome 2, que cela ne doit pas être trop mal. Dans le-dit tome, donc, notre avocat bossu se voit dans l'obligation rapide de trouver le feu grégeois. En effet un employé de la Cour des Augmentations, l'organisme chargé de répertorier les biens de l’Église en Angleterre et de les vendre au profit de la couronne, trouve par hasard un baril de feu grégeois (qui à ce stade aurait une apparence de goudron noir un peu dégueux, mais vu qu'on ne sait plus en faire on sait pas vraiment en fait) et une page contenant la recette (perdue depuis la chute de Constantinople quand même!). Évidemment, l'employé décide d'en profiter et fais miroiter le "feu noir" à Tommy. Qui en parle au roi. Qui lui demande une démonstration. Qu'il ne peut pas réaliser à cause de la disparition du premier gus. Dommage, hein ?

C'est donc durant l'été 1540 que notre avocat se voit assigner cette mission délicate de retrouver le disparu et surtout les larmes du diable. Lecteur, je te préviens, voici le spoil ultime du livre, fuis loin, loin d'ici dans ce lieu magnifique qu'on appelle les livres et lis moi ce livre avant de revenir. Shardlacke, notre avocat bossu, va tomber sur un pot aux roses et comprendre que Tommy est en fait le jouet d'un complot visant à le faire tomber au profit du Duc de Norfolk. Bien qu'il mette pas mal de temps à s'en rendre compte, l'auteur arrivant très brillamment à nous surprendre et à nous perdre dans son récit et cette course contre la montre, quand il trouve la solution de l’énigme et qu'il l'a livre (jeu de mot avec la monnaie du pays) au conseiller le plus proche de Tommy, qu'on s'attend tous à une fin heureuse... Tommy est exécuté. Oui. En effet, dans l'Histoire, le vraie avec le H majuscule, Tommy est arrêté en plein conseil (il est premier ministre du pays, je te le dit à toi lecteur qui ne connait pas Tommy et n'a pas cherché qui il était) pour haute trahison et meurt quelques temps après. Sauf qu'aujourd'hui encore, on ne sait pas trop pourquoi. La raison la plus probable est que notre camarade Henry en à juste eut marre des réformistes, qui perdent du pouvoir en Angleterre au profit des conservateurs, et comme à son habitude choisit la voie rapide : la décapitation !

Un problème, un élément gênant de votre entourage, une femme récalcitrante, ou juste moche ? Choisit la méthode Tudor, choisit la décapitation !
Condition d'utilisation au dos de la hache fournit dans le pack "Ami","Mégère","Thon" et dans le pack spécial "Découverte".

Bien sur, l'auteur voulant garder une fidélité du contexte historique, il devait donc trouver un moyen de laisser notre ami Tommy mourir tout en permettant au héros de réussir dans sa démarche. Et là on va attaquer le style de l’écrivain : j'ai trouvé ça plutôt appréciable pour être franc, assez fluide. L'action est bien dosé, l'intrigue est vraiment bien présentée, tout comme les retournements de situations. Enfin justement la fin du récit, avec la mort de Tommy malgré la réussite de l'entreprise de son sous-fifre est tout a fait justifié et apporte même une théorie du point de vue du mystère réel que pose l'arrestation et l’exécution de Cromwell. C'est d'ailleurs probablement la raison du prix décerné au livre. L'intrigue, tout comme les sous-intrigues, rendent particulièrement intéressant les personnages, nous permettant de mieux les "rencontrer". Ils gagnent ainsi en en profondeur, nous permettant de les apprécier et de se sentir concerné par leurs problèmes. En gros, le bonhomme sait écrire quoi. Et c'est bien. Les références au premier livre ne gênent pas, restant discrètes et ayant toujours une explication rapide et bien mise en place; il en va de même des références au contexte historique.

En bref, une histoire intéressante, bien écrite, ayant des moments inattendus. Il en va de même de l'Histoire qui entoure le livre. Si vous êtes tenté par une enquête dans un climat médiéval, avec des complots, dans un contexte ayant vraiment existé, et bien fonce ! C'est un très bon livre, vraiment ! Par contre, pas de sexe comme dans du GoT ! Pour ça, faudra repasser. Mais bon, comme tu le sais lecteur, l'important c'est d'avoir un livre au coin de l’écran.

Rédigé par Mortak.

vendredi 2 octobre 2015

[Information] Presentation des chroniqueurs et du Blog

Bonjour lecteur, moi c'est Mortak. Qui je suis reste relativement sans importance; ce qui l'est par contre c'est mon amour des livres. Des histoires en général. Et ici, en ce lieu qui me permet de vous imposer mon amour inconditionnel (envers les livres, ma compagne et Isaac Asimov), je vais essayer de vous montrer à quel point j'ai raison. Parce que oui, j'ai raison (sur ce point au minimum).
Ce blog va donc vous parler des livres, des films, des jeux vidéos, etc... qui sont en rapport avec ce vecteur divin de connaissance que sont les bouquins. Irl (In Real Life=Dans la vie réel, inculte non geek!) je suis un jeune homme de 22 ans, beau gosse, musclé, qui aime le sport et pratique la chasse à courre... Oui, bon, d'accord. J'ai bien 22 ans. Beau gosse, c'est pas à moi de le déterminer. Je ne suis clairement pas musclé, mais genre vraiment pas. Et je n'aime pas le sport. La chasse à courre est un sport, donc devine la dernière partie. Bref, je suis grand, maigre, avec des lunettes. Et dernier défaut, je suis étudiant en psychologie. Bref, voila, tu ne mérite pas d'en savoir plus. Éventuellement un jour, mais pas maintenant, padawan.

Je vais parfois vous parler, comme dans le premier article publié, d'un ou deux livres précis sur une saga précise. Parfois, je vous parlerai d'un seul livre. Parfois d'un auteur. Parfois des adaptations au cinéma d'un classique. Parfois d'une série de jeu se basant sur un livre. Et parfois ce sera dans l'autre sens, un media différent ayant finie par donner corps à un livre. Et surtout le rythme de publication, il est pas fixe. Si je sent venir trois articles dans la journée, il y en aura pas. Si je ne sent pas venir d'article pendant deux semaines, il n'y en aura pas pendant deux semaines. L'idée de ce blog est et reste, en définitive, d'avoir un livre au coin de l’écran!

jeudi 1 octobre 2015

[Critique] Dominic Flandry ("Agent de l'Empire Terrien" et "Défenseur de l'Empire Terrien) - Poul Anderson

Le premier article. Bienvenue, cher lecteur, sur mon premier article. Je ne vais pas me présenter, non pas que vous êtes déjà sensé savoir qui je suis (je n'ai pas cette prétention, pas encore, hein !), mais parce qu'il y aura plus tard un article pour me présenter. Donc attaquons directement dans le vif du sujet : Poul Anderson et ses nouvelles sur son héro espion et aventurier de l'espace, Dominic Flandry.

Quoi, tu ne connais pas Poul Anderson ? Bon, on va te faire un rapide rappel, d'accord ? Bon, pour être franc tu as pas le choix. Prend toi un café (je n'aime que le café), un thé (je déteste le thé, mais bon, tu as le droit d'avoir mauvais gout, tu n'es pas moi après tout), ou ce qui te ferait plaisir. Notre auteur est américain, ses parents originaires du nord de l’Europe. Après avoir vécu un temps en Amérique, sa famille retourne en Europe mais fuis aux États Unis avec un événement un petit peu connu, la Seconde Guerre Mondiale. Comme quoi, le destin lui a dit "AMÉRIQUE BRO !". Bref, il y fait son petit bonhomme de chemin et commence à publier des nouvelles dans "Astounding Science Fiction", la célèbre revue de John W. Campbell. Laisse moi deviner... tu ne connais pas ? C'est juste une revue des plus connue et à la portée la plus impressionnante, qui a permit la promotion de nombreux auteurs de renom dans le milieu de la SF. Voir la revue la plus connue en fait. 
Un des poulains préférés de la revue était Isaac Asimov, pas de la merde quoi ! Au passage, si tu ne connais pas Asimov, sache que 1. j'ai nommé un cochon d'inde Isaac en référence à cet auteur de génie, 2. tu peux fermer ton ordinateur, foncer vers n'importe quelle librairie et acheter TOUS les livres de cet homme. Vraiment. C'est pas une blague. Ni le 1 ni le 2. 
Bon, comme tu t'en doute, Poul Anderson c'est pas Michel du bar Mitsva, à trois rue de chez toi, qui écrit sur une serviette trois gribouillis quand il a un peu trop bu. D'ailleurs, ça fait un peu gueuler Maurice, le tenancier. Et non, je n'ai pas de problème avec les jeux de mots et les mots en M. Notre auteur du jour a participé à l'age d'or de la Science Fiction et même s'il n'est pas aussi renommé que notre Isaac Asimov plus tôt cité, c'est quand même bien ce qu'il a fait !

Attaquons donc les nouvelles sur Dominic Flandry, agent de la Flotte Impériale (oui monsieur !) du grand Empire de Terra (Empire de la Terre devait un peu sonner bouseux) dans un futur lointain. Agent de la section renseignement de la Flotte ; entendez par là espion/aventurier/James Bond in Space. Le dernier est particulièrement vrai. J'ai passé pas mal de temps à lire ces nouvelles en me marrant, à défaut à sourire sérieusement. L’écriture, irréprochable, me rappelle sans conteste l’écriture de mon auteur préfère, d'un ordre quasi divin pour moi : Isaac Asimov. Oui, surprenant hein ? Premier article et j'ai déjà parlé la moitié de l'article de lui... et l'article n'est pas sur lui. Avouez, vous attendez l'article sur lui, hein ?

Bon reprenons, tu t'amuse à me perdre dans mes élucubrations, lecteur, c'est mal ! L’écriture donc, est légère, mais reste impeccable; pas de lourdeurs, pas de défaut qui brule tes yeux comme de l'acide ou une image de Justin Bieber. On suit lors de chaque nouvelles les aventures de notre héro, qui pour être franc, en chie. Non mais genre vraiment en fait. Dans "Agent de l'Empire Terrien", premier recueil de nouvelles, Flandry commence en se faisant enlever par une race d'extraterrestre humanoïde avec des cornes, qui veulent envahir l'Empire de Terra... Bon je vais vous spoiler (Oula mec ! Non mais direct, tu spoil, tu l'annonce comme ça ! Lecteur, mon cher ami, va donc au paragraphe suivant, si tu ne veut pas connaitre le spoil.), il fait exprès de se faire enlever. Il vous apprendra, au bout de trois chapitres, qu'en fait Terra a senti une odeur bizarre dans ce coin de l'espace, et notre ami, Nick pour les intimes, y va pour trouver la menace. La voie la plus rapide: se faire enlever par la menace pour l'identifier. Et une fois identifiée, la détruire. Oui, cet homme va consciemment se faire enlever par un empire stellaire hostile au sien, non humain, pour le détruire. A lui seul. Tu la vois la badassitude du bonhomme ? Ou le coté suicidaire. Mais non. Il est juste badass. Évidemment, il réussit et se fait la moitié des nanas au passage. James Bond in Space, je vous le dis !

Bon, comme tu le vois (si tu as lut le spoil, sinon tu ne sais rien et ne sert à rien lecteur), Nicky c'est pas n'importe qui. Mais le monde dans lequel il vit...il est simple. Pour faire simple, deux empires stellaires importants: Terra et Merseia. Bon le premier...c'est nous. Un empire décadent, les riches profitent, les pauvres triment et les malfrats pullulent pour sortir leur épingle du jeu. Nicky lui même nous rappel souvent qu'il a qu'un désir tout au long de ses missions : rentrer sur Terra pour boire, fumer et baiser. Ce sont les mots utilisés dans le livre pour information. Il rentre également pour la nourriture, car la nourriture c'est cool et je suis d'accord avec lui ! Pour toutes les facilités qu'apportent un monde ultra-civilisée, au point de faire perdre toute réflexion à ses habitants. C'est en effet l'avis de notre héro sur son propre monde: un monde beau, magnifique, grandiose mais pourrie jusqu’à la moelle en dessous de la surface étincelante. Il est certain que la Longue Nuit (destruction de l'empire humain, catastrophe enchaine pour l'humanité, esclavage de la race entière, tout ça tout ça) va arriver et bientôt. Et il se bat juste pour que sa arrive après sa mort.
En face, Merseia, empire créé par...l'Empire de Terra. Oui. Vraiment. Le truc c'est que Terra est décadente. Explorer l'espace, ça coute cher. Coloniser des planètes, c'est relou. Et puis bon, faire la guerre ça empêche de picoler ! Sans compter que l'argent du peuple va servir à autre chose que la fête éternelle des classes aisées. Un blasphème quoi. Donc du point de vue de l'Empereur, allez voir les espèces intelligentes, de leur apprendre comment la technologie sa marche, qu'avoir un gouvernement pour toute la planète c'est cool et puis bien sur, l'Empereur de Terra est votre maitre. Voila. Généralement les indigènes disent un truc genre "Oue oue gros, on se revoit quand ?" et l'empire répond "Un jour. Peut être dans ce siècle. Peut être pas. A la prochaine !". Un peu comme les mongoles qui envahissait certains coins en disant "C'est nous les maitres." puis qui partaient et ne changeaient rien à la vie de qui que ce soit. En bref, les crocodiles (oui, ce sont des hommes crocodiles) on décidé de faire bande à part. Après tout, leur roi est un dieu (selon eux) et donc l'univers se doit de s'incliner devant lui. Donc bon...

Niveau background justement, Poul Anderson l'introduit très bien. Comme je l'ai dit plus tôt, le style d’écriture n'est pas lourd mais plutôt léger et plein d'humour. Quand le lecteur est confronté à un élément inconnue, il nous sort pas la technique habituellement utilisée. J'entend par là ce qu'on peut voir dans les mangas par exemple, où le héro va vous donnez la biographie complète du mec qu'il rencontre, alors que c'est son meilleur ami. Vous savez, ce moment où il dit au nouveau personnage "Salut [Insérer Nom et Prénom]. Tu es [Insérer fonction relative au héro] et tu as [Insérer age]. On se connait depuis [Insérer durée de connaissance commune]." Voila, tu vois la scène dont je parle ? Non ? Bon, tu ne lis pas de manga alors. Poul Anderson trouve toujours un moyen de vous l'introduire doucement; par exemple quelque chapitre avant, par hasard, le héro regardait une émission de télé et vous avez put avoir quelques lignes sur cet objet que vous rencontrez juste après ! Un minimum subtil quoi, la plupart du temps ce sont des éléments de décors qui ne servent pas et parfois vous retombez dessus plus tard. Mais du coup l'explication ne passe pas pour une explication. Un vrai travail d’écrivain en gros.

Enfin parlons des intrigues. Ma foi, elles sont parfois un peu basiques. Il m'est arrivé plusieurs fois de deviner rapidement comment allez se dérouler la suite, mais le plaisir n'est pas gâché grâce au style d’écriture et par le fait que ce sont à chaque fois des nouvelles, donc assez rapide à lire. Puis, quand vous pensez que Nicky est un James Bond, ça aide. A condition d'avoir vu les James Bond. Mais je les ai vu. Et puis j'ai beaucoup lut aussi. Bref, la SF c'est pas nouveau pour moi, ni les intrigues policières. Et ce style magnifique d’écriture, de l'age d'or de la SF, est assez reconnaissable pour un mordu comme moi donc je dois avouer que ça aide à prévoir le prochain coup. J'ai eu l'occasion de lire deux livres sur Dominic Flandry (merci à toi Forev au passage, c’était mieux que le bouquin de fantasy basé sur des boobs, des boobs et un peu de boobs), "Flandry, agent de l'empire terrien" et "Flandry défenseur de l'empire terrien" ; l'ordre de lecture étant le même. Étrangement, le second tome est la genèse de Nicky, le moment où il devient ce James Bond in Space et ne contient que deux nouvelles ; le premier tome se passe bien plus tard dans la vie du héro et présente bien plus de nouvelles.

En bref, ami lecteur, lis. Ces livres là, éventuellement, si je t'ai tenté. D'autres livres à défaut. L'important c'est d'avoir un livre au coin de l’écran.

Article rédigé par Mortak.

PS : Éventuellement des fautes ce sont glissées. Désolé, j’écris cet article entre 3h30 et 5h32 du matin.