Aujourd'hui on va parler un peu d'une autre de mes passions (parce que oui, je n'aime pas que les livres. J'aime aussi Asimov bien sur, mais j'aime plus de deux choses, pour de vrai ! ), j'ai nommé : les films d'animations.
J'ai toujours énormément adoré les films d'animations; pas tous bien entendu, il faut savoir faire le tri, c'est comme avec les livres. Mais par exemple (et ça tombe bien vu qu'on va parler de lui après) Hayao Miyazaki a fait des œuvres purement et simplement sublimes. Pour ceux qui ne le connaissent pas (oui, lecteur, il y en a encore) c'est le co-fondateur du studio Ghibli, le plus grand studio d'animation japonaise ; notre équivalent le plus proche serait probablement un Walt Disney. Et si tu ne connais pas non plus cet homme, et bien tu n'es pas dans la capacité de lire ce blog en fait; tu ne peux que vivre au fin fond d'une grotte. Je vois pas d'autres explications.
Bref, le studio Ghibli a produit certain de mes personnages préférés, comme Totoro. Parce que oui, j'adore cette grosse boule de poil. Ma compagne, la plus belle femme sur terre et la plus intelligente, m'a d'ailleurs offert une statuette de Totoro, qui trône fièrement en dessous d'un de mes écrans d'ordinateurs, contre une dague provenant de Tolède et généralement une tasse de café en forme de casque de Stormtrooper (qui, selon certain, à la taille d'un pot à cookie).
Toujours est-il que le studio Ghibli et plus spécialement Hayao Miyazaki n'a pas toujours créé des films d'animation à partir de rien ; tout comme un certain nombre d'autres auteurs/artistes. Certains le reconnaissent, comme Miyazaki, et d'autres non... (et là je pense particulièrement à Luc Besson par exemple, qui vient de se faire taper sur les doigts par les juges français pour une affaire de plagiat). En l'occurrence, aujourd'hui nous allons parler du Château Ambulant, inspiré par l’œuvre littéraire de Diana Wynne Jones : Le Château de Hurle.
Alors oui, je te vois qui me dit "mais qu'est-ce qui fait la différence entre inspiration et plagiat ?". Et bien déjà, l'inspiration tu la caches pas ; comme Miyazaki tu dis clairement que tu t'es servie de tel ou tel matériel de base. Et si tu ne le fais pas, et que tu te fais prendre, et bien c'est du plagiat. Bref. On est pas là pour ça, bien j'aime bien taper sur Luc Besson, qui est injustement aimé à mon sens ; non, nous sommes là pour parler de Miyazaki et Diana Wynne Jones.
Il faut savoir que le Château Ambulant est une adaptation libre du Château de Hurle ; ainsi, un certain nombre de différences plus que notables apparaissent entre les deux récits. Une des premières : il y a une suite au livre (deux pour être précis) et ce n'est clairement pas le cas pour le film d'animation. En soi, ce n'est absolument pas un problème puisque le film (comme le livre d'ailleurs) ne finit pas avec une question (non l'histoire est, dans les deux, assez clairement finie). Par contre l'auteur Diana Wynne Jones a continué à faire vivre son univers, l'a développé un peu plus, nous faisant voir d'autres pays, etc... Ensuite, dans le contenu même... il y a une guerre entre pays dans le film d'animation (la guerre et l’aviation sont des thèmes récurrents chez Miyazaki), donnant un contexte bien particulier à l'histoire (la disparition d'un prince ayant joué dans la guerre, la participation au magicien du château dans les batailles, etc...) et une atmosphère de danger se met en place avec les scènes de bombardements de la ville natale de Sophie, l’héroïne, ou encore la scène du retour en piteux état de la flotte de guerre juste avant l'arrivée des ennemis. Et dans le livre : il n'y a juste pas de guerre, en fait. Le prince disparut ? Non plus. Globalement, les autres pays, on s'en tape un peu. L'auteur trouve un tout autre moyen pour nous accrocher aux personnages, et réveiller des sentiments en nous.
Ensuite, si Sophie reçoit bien un sort par la Sorcière du Désert aka la Sorcière des Landes (qui est une grosse pute, soyons d'accord), lorsque la jeune fille fuit et arrive au château, et bien... Calcifer fait directement un marché avec Sophie, genre au bout de trois échanges de paroles. En résumé ça donne : "Tu veux pas qu'on mange ton cœur ? Tu es victime de sortilège. C'est puissant, mais je pourrais le défaire avec de temps et des efforts. Il faut pour ça qu'en échange tu me rends un grand service, non ? Un service pour un service. On conclu un pacte ? " Les mots ne sont pas les mêmes que dans le texte, mais c'est globalement ça. D'ailleurs pendant que j'y pense : le château ambulant, ses fortes murailles, et tout le bataclan, c'est juste pour tenter de repousser la Sorcière du Désert. Et bien oui, dans le livre Hurle (le magicien Hauru dans l'animé) est une grosse flipette qui trouve l'idée du siècle : gros château = grosse paire de c... Oui, Hauru a juste quelque chose à compenser dans le livre. Voila voila. Tout le long du livre vous allez le voir chanter, tomber amoureux d'une femmes, déprimer parce qu'il s'en ait lassé et rien branler. A noter que, contrairement à la version de Miyazaki, le personnage aura tout de même plus de profondeur et on le verra ainsi voyager dans un pays très lointain (qui me fait penser instinctivement à l'Angleterre, je sais pas trop pourquoi) où il rendra visite à sa famille. Et oui, Hurle a une famille, il a même une sœur qui a plusieurs enfants et qu'il adore particulièrement (les enfants, pas la sœur qui a tendance à geindre et du coup à le saouler un peu). D'ailleurs en parlant de Hurle, la porte qui donne sur un champs de fleur et qui est plus ou moins présenté au spectateur comme le passé de Hauru, qu'il recréé quand le château est déplacé... et bien en fait dans le livre c'est une création récente de Suliman pour contrer l'avancée du désert et donc de la sorcière qui y réside. Et en parlant de Suliman, on va y revenir dans le prochain paragraphe.
Au niveau de la famille de Sophie, il faut souligner qu'une des deux sœurs va partir pour devenir... sorcière. Parce que voila. D'ailleurs la sœur que vous voyez dans l'animé, travaillant chez un pâtissier, est en fait celle envoyée apprendre la magie. Mais les deux sœurs n’appréciant aucunement leurs positions respectives échangent de place grâce à un sort découvert par la première sœur. Oui, dit comme ça c'est un peu le bordel. Mais bon d'un coté, c'est l'avantage du livre : tu peux tout y dire, prendre ton temps ; un film, lui, est toujours limité en temps. Tiens, au passage, Madame Suliman dans l'animé est dans le livre l’enchanteur Suliman. Un homme. Qui d'ailleurs, attention voici l'instant spoil, finit avec Lettie à la fin du livre (la sœur de Sophie). Le Prince Justin existe bien, il est juste le frère du Roi et c'est tout. Il n'y a pas vraiment de guerre, donc bon... Il est juste un posé là. Et la Sorcière du Désert ? Vous croyez qu'elle finit juste comme une vieille ? C'est évident que NON ! La Sorcière est complétement bouffé par son Démon, qui lui accorde, certes, de grands pouvoirs mais qui , également, lui bouffe son âme. C'est compliqué après de rester intègre sans son âme. Et d'ailleurs elle cherche Hurle juste pour lui piquer son cœur, littéralement. Et à la fin du livre, le magicien va juste écraser le cœur de la sorcière, enfin ce qui en reste, l’effaçant littéralement de la réalité. Voila voila. Autant pour le coté mignon de l'animé hein ?
Bon du coup je te vois plein de question, cher ami lecteur. Que faire ? Que voir ? Dois-tu manger cette part de gâteau ? Ou retourner regarder la télé (qui a le mérite de mettre en pause toute forme sophon évolué) ? Qu'est-ce qu'un sophon ? Qui se cache derrière les lunettes du Blond ? Je me contenterais de te répondre que l'animé est excellent, qu'il te montre un univers steampunk tout à fait sympathique, en y mêlant un peu de magie sans oublier la tension dûe à la guerre. Si tu ne l'as pas vu, n’hésite pas à aller le voir ! Pour le livre, l'univers présenté est bien plus varié et profond, tout comme les personnages. L'auteur a pu se permettre de prendre plus de temps pour tout mettre en place, et on y voit quand même un aspect moins "mignon", notamment avec la mort de la Sorcière. Bien sûr il reste un aspect conte, un peu niais (notamment avec Sophie qui finit, bien entendu, dans les bras de Hurle) avec un Happy End digne d'un film américain. En bref, procure toi les deux ; pour moi les deux furent une expérience appréciable. Et bien sur, il faut toujours garder en tête que l'important, c'est d'avoir un livre au coin de l’écran !
Rédigé par Mortak.
Il faut savoir que le Château Ambulant est une adaptation libre du Château de Hurle ; ainsi, un certain nombre de différences plus que notables apparaissent entre les deux récits. Une des premières : il y a une suite au livre (deux pour être précis) et ce n'est clairement pas le cas pour le film d'animation. En soi, ce n'est absolument pas un problème puisque le film (comme le livre d'ailleurs) ne finit pas avec une question (non l'histoire est, dans les deux, assez clairement finie). Par contre l'auteur Diana Wynne Jones a continué à faire vivre son univers, l'a développé un peu plus, nous faisant voir d'autres pays, etc... Ensuite, dans le contenu même... il y a une guerre entre pays dans le film d'animation (la guerre et l’aviation sont des thèmes récurrents chez Miyazaki), donnant un contexte bien particulier à l'histoire (la disparition d'un prince ayant joué dans la guerre, la participation au magicien du château dans les batailles, etc...) et une atmosphère de danger se met en place avec les scènes de bombardements de la ville natale de Sophie, l’héroïne, ou encore la scène du retour en piteux état de la flotte de guerre juste avant l'arrivée des ennemis. Et dans le livre : il n'y a juste pas de guerre, en fait. Le prince disparut ? Non plus. Globalement, les autres pays, on s'en tape un peu. L'auteur trouve un tout autre moyen pour nous accrocher aux personnages, et réveiller des sentiments en nous.
Ensuite, si Sophie reçoit bien un sort par la Sorcière du Désert aka la Sorcière des Landes (qui est une grosse pute, soyons d'accord), lorsque la jeune fille fuit et arrive au château, et bien... Calcifer fait directement un marché avec Sophie, genre au bout de trois échanges de paroles. En résumé ça donne : "Tu veux pas qu'on mange ton cœur ? Tu es victime de sortilège. C'est puissant, mais je pourrais le défaire avec de temps et des efforts. Il faut pour ça qu'en échange tu me rends un grand service, non ? Un service pour un service. On conclu un pacte ? " Les mots ne sont pas les mêmes que dans le texte, mais c'est globalement ça. D'ailleurs pendant que j'y pense : le château ambulant, ses fortes murailles, et tout le bataclan, c'est juste pour tenter de repousser la Sorcière du Désert. Et bien oui, dans le livre Hurle (le magicien Hauru dans l'animé) est une grosse flipette qui trouve l'idée du siècle : gros château = grosse paire de c... Oui, Hauru a juste quelque chose à compenser dans le livre. Voila voila. Tout le long du livre vous allez le voir chanter, tomber amoureux d'une femmes, déprimer parce qu'il s'en ait lassé et rien branler. A noter que, contrairement à la version de Miyazaki, le personnage aura tout de même plus de profondeur et on le verra ainsi voyager dans un pays très lointain (qui me fait penser instinctivement à l'Angleterre, je sais pas trop pourquoi) où il rendra visite à sa famille. Et oui, Hurle a une famille, il a même une sœur qui a plusieurs enfants et qu'il adore particulièrement (les enfants, pas la sœur qui a tendance à geindre et du coup à le saouler un peu). D'ailleurs en parlant de Hurle, la porte qui donne sur un champs de fleur et qui est plus ou moins présenté au spectateur comme le passé de Hauru, qu'il recréé quand le château est déplacé... et bien en fait dans le livre c'est une création récente de Suliman pour contrer l'avancée du désert et donc de la sorcière qui y réside. Et en parlant de Suliman, on va y revenir dans le prochain paragraphe.
Au niveau de la famille de Sophie, il faut souligner qu'une des deux sœurs va partir pour devenir... sorcière. Parce que voila. D'ailleurs la sœur que vous voyez dans l'animé, travaillant chez un pâtissier, est en fait celle envoyée apprendre la magie. Mais les deux sœurs n’appréciant aucunement leurs positions respectives échangent de place grâce à un sort découvert par la première sœur. Oui, dit comme ça c'est un peu le bordel. Mais bon d'un coté, c'est l'avantage du livre : tu peux tout y dire, prendre ton temps ; un film, lui, est toujours limité en temps. Tiens, au passage, Madame Suliman dans l'animé est dans le livre l’enchanteur Suliman. Un homme. Qui d'ailleurs, attention voici l'instant spoil, finit avec Lettie à la fin du livre (la sœur de Sophie). Le Prince Justin existe bien, il est juste le frère du Roi et c'est tout. Il n'y a pas vraiment de guerre, donc bon... Il est juste un posé là. Et la Sorcière du Désert ? Vous croyez qu'elle finit juste comme une vieille ? C'est évident que NON ! La Sorcière est complétement bouffé par son Démon, qui lui accorde, certes, de grands pouvoirs mais qui , également, lui bouffe son âme. C'est compliqué après de rester intègre sans son âme. Et d'ailleurs elle cherche Hurle juste pour lui piquer son cœur, littéralement. Et à la fin du livre, le magicien va juste écraser le cœur de la sorcière, enfin ce qui en reste, l’effaçant littéralement de la réalité. Voila voila. Autant pour le coté mignon de l'animé hein ?
Bon du coup je te vois plein de question, cher ami lecteur. Que faire ? Que voir ? Dois-tu manger cette part de gâteau ? Ou retourner regarder la télé (qui a le mérite de mettre en pause toute forme sophon évolué) ? Qu'est-ce qu'un sophon ? Qui se cache derrière les lunettes du Blond ? Je me contenterais de te répondre que l'animé est excellent, qu'il te montre un univers steampunk tout à fait sympathique, en y mêlant un peu de magie sans oublier la tension dûe à la guerre. Si tu ne l'as pas vu, n’hésite pas à aller le voir ! Pour le livre, l'univers présenté est bien plus varié et profond, tout comme les personnages. L'auteur a pu se permettre de prendre plus de temps pour tout mettre en place, et on y voit quand même un aspect moins "mignon", notamment avec la mort de la Sorcière. Bien sûr il reste un aspect conte, un peu niais (notamment avec Sophie qui finit, bien entendu, dans les bras de Hurle) avec un Happy End digne d'un film américain. En bref, procure toi les deux ; pour moi les deux furent une expérience appréciable. Et bien sur, il faut toujours garder en tête que l'important, c'est d'avoir un livre au coin de l’écran !
Rédigé par Mortak.
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