mercredi 7 octobre 2015

[Critique] Dragon Déchu - Peter F. Hamilton

Bonjour à toi, lecteur. Aujourd'hui n'est pas coutume, parlons bien, parlons Science Fiction. Et non toujours pas d'Asimov. Mais ça va venir, calme tes ardeurs de pucelle en chaleur. Il va donc être question de Hamilton, que j'aime beaucoup aussi, mais qui n'est pas dieu sur terre, comme notre cher Isaac. Oui, c'est NOTRE cher Isaac. 

Ici, ce n'est pas le même univers que celui qui est traité dans "L’étoile de Pandore" et la "Trilogie du Vide" : l'humanité a fait des vaisseaux, a colonisé des planètes avec, mais elle n'est pas passée par un voyage conventionnel. Non, c'est pour la petite bite ça. Ici, l'humanité a construit des portes, créant ainsi des vortex pour directement arriver sur les planètes en question, sans possibilité de retour et rendant la portion d'espace contenant la porte utilisé interdite, car extrêmement trop radioactive. Badass quoi. Et cher. Et pas rentable. Et nous on arrive pile poil à ce moment là : plus grand monde de passionné par l'espace, parce que putain, c'est cher quand même. On suit un héros, soldat contrôlant un exosquelette (en gros) qui travaille pour une compagnie privée (un mercenaire quoi) qui a pour spécialité de rentabiliser les planètes colonisées (tu le sens là, que ça pue un peu la merde, hein ? ). Comment, me direz-vous, puisque les portes sont à accès unique, tous ça tout ça ? Et bien en refaisant une porte donnant sur les mêmes coordonnées, en arrivant avec de gros gros gros vaisseaux, et en lâchant tout plein de soldats partout sur la planète pour qu'ils la pill... pour qu'ils récupèrent sur l'investissement fait par l'entreprise. Gentiment et presque sans meurtre. A noter qu'ils placent des colliers explosifs aux gens. Voila, c'est cool, c'est joyeux, les colons détestent la Terre.

Bref, on suit donc le héros lors d'une "campagne" à but lucratif tel que décrit un peu plus haut, et évidemment il se fait pourrir la gueule par les habitants. Le problème, c'est que les colons, à force de ce faire péter les rotules tous les dix ans, ils commencent à mettre en place des systèmes de défense. La base quoi. Et une des dernières baladent d'entreprise c'est gentiment mangé des défenses orbitales dans les dents. Ce pour quoi ne sont pas prévu les transporteurs. Donc bon, ce fut une belle hécatombe quoi. Une autre à juste modifié à un tel point le corps des habitants qu'ils ont, par la suite, rendu la planète invivable pour le reste, et l'ont recouverte de gaz pour empêcher que les vaisseaux puissent se poser, etc... Cool quoi. La bonne humeur et l'amour. Et ici, et bien... ça sent le sapin quand même. Il y a des actions terroristes bizarres, et les menaces habituelles ne fonctionnent pas plus que ça sur le groupe clandestin. Sans compter qu'ils semblent disposer d'une IA. Genre, une vraie IA. Qui dépote des poneys. 

Enfin, dernier élément : on suit, en parallèle de la vie du héros, de son passé comme de ses actions dans la campagne actuelle, les pérégrinations d'une jeune femme endémique de la planète en question, venant de la campagne et travaillant dans la grande ville en tant que nourrice/gardienne d'enfant/conteuse d'histoire. Et justement, elle nous raconte une belle histoire, sur l'Empire de l'Anneau (non, il n'y a pas de Gandalf ici, ni de Frodon tout frétillant.), qui est une confédération d’espèces intelligentes vivant au centre de notre galaxie et du voyage initiatique d'un prince d'une des races. 

Alors, que vous dire sur ce livre ? Et bien franchement, c’était bien. Bon, déjà c'est du Hamilton, une valeur assez sûre, bien qu'il ait un défaut de redondance dans ses univers (mais qui n'est pas trop présent ici). Bien sur, c'est encore le futur de l'humanité, après une colonisation de plusieurs planètes, avec une société très capitaliste et vénale. Le point commun à tout ses récits je crois bien. Mais l'univers reste un peu à part des autres qu'il a produit, donc ma foi, ça passe. Niveau écriture, rien à redire, le style est excellent, comme toujours.  Au niveau du contenu, l'histoire que nous raconte la campagnarde est un peu niaise, surtout quand on sait (ATTENTION ! Lecteur, ceci est une alerte spoil, comme tu le sait, je les aime, les spoils.) que c'est vraiment ce qu'il se passe au centre de l'univers. Le coup du prince qui part voyager pour rencontrer les différentes espèces de l'Empire afin de pouvoir se la péter et se faire la nana qu'il veut sur sa planète... bon bin voila quoi. Sans compter que notre prince, il est bon-loyal (référence aux Jeu de Rôles placée, voila, la classe, respecte-moi lecteur), et que franchement, faut pas déconner, mais ça court pas les rues. 

Mais bon en vrai on s'en cogne, on les rencontrent jamais. Et oui, ici c'est une histoire juste centrée sur des humains, même si certains sont modifiés (et de manière assez fumée, surtout quand je repense aux clones du patron de l'entreprise qui sont juste des surhommes) et un seul xéno. Qui ne peut même pas bouger puisque c'est globalement un gros cailloux. Mais un gros cailloux intelligent ! Qui, s'il ne s’était pas viandé comme une merde sur la planète, serait devenu un DRAGON DE L'ESPACE ! Yep, rien que ça. Il porte bien ses couilles Hamilton, à nous pondre un truc badass comme ça en passant. Bon, après l'histoire reste vraiment sympa, même si certaines scènes sont un peu niaises, mais c'est plus que lisible. Puis... il y a un DRAGON DE L'ESPACE ! Je pense pas être objectif, à partir du moment où il y a un xéno qui est dragon vivant de l'espace intersidérale. C'est juste un coup critique aux dès quoi. Même toi lecteur, tu dois aimer ça. Mais pas plus qu'Isaac Asimov bien sur. 

Bref, si tu as l'occasion, ce livre, c'est pas une perle rare, mais il est bien. Après l'important, c'est bien sur d'avoir un livre au coin de l’écran !

Rédigé par Mortak.

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