lundi 1 juin 2020

[Conseils Non Sollicités] Conseil 4 : Apprendre a avoir une démarche plus scientifique.

Conseil 4 : Apprendre a avoir une démarche plus scientifique.

Déjà, pour entamer ce conseil, on va définir parce que j'entend en parlant de démarche scientifique ; pour moi, dont le travail est intrinsèquement lié à cette méthodologie, c'est évident. Mais j'ai bien conscience que c'est loin d’être le cas pour d'autres et je dirais même que beaucoup pensent, sciemment ou non, qu'ils ont une démarche comparable alors que fondamentalement, ils ne l'ont pas. La démarche scientifique, bien sur, c'est dans l'idée fonctionner comme un scientifique et la croyance répandue c'est qu'un scientifique fais des recherches, et prouve qu'il sait, qu'il a trouvé une représentation du réel adéquate, etc... Donc, concrètement, qu'il valide ses théories par un travail acharné, souvent très long, à force d'observations, d’expériences.

Cette représentation est simplement totalement et complètement fausse. 

Enfin, dans la majorité des cas des métiers relevant de la méthodologie scientifique : coucou la médecine, toi qui fait bande à part (pour des raisons logiques visant à trouver des remèdes, ils tentent plus de prouver qu'ils ont raisons plutôt que tort)s. Le métier d'accro à la recherche, c'est probablement le métier le plus frustrant du monde, le moins gratifiant et cela pour une raison simple : son fonctionnement. Etre scientifique, c'est, début à la fin de notre carrière mais aussi de celles de vos collègues, tenter de prouver que vous avez tort, que vos camarades ont torts. Toute votre vie. C'est assez contre intuitif, je le sais, de se dire que ceux qui augmentent nos connaissances en tant qu’espèce sont en fait en train de passer tout leur temps à démonter ce qu'ils trouvent, ce que leurs collègues trouvent, ceux que leurs prédécesseurs ont trouvés. 


Une métaphore adéquate serait celle d'un enfant, armé d'un marteau, qui a des piques, recouverts d'acides en plus, auquel vous donnez un jouet en lui demandant de le détruire. Voila, je viens de casser mon amour propre quant à ma profession et celle de mes camarades, mais c'est pourtant une image relativement adéquate. Bien entendu, le travail scientifique ne s’arrête pas là : après avoir tenté de casser le jouet, il y a deux possibilités. Premier cas : le jouet est cassé. C'est simple, la théorie n'est pas validée, c'est donc une mauvaise représentation du réel, on passe à un autre jouet. Second cas, le jouet n'est pas cassé. Alors, à ce moment là, à défaut, on accepte que cette théorie, pour le moment, reflète au mieux le réel. Mais on continue de taper sur le jouet. Encore et encore et encore. Et en fait, on va continuer à tenter de prouver qu'on a tort jusqu’à la fin de notre vie. Même, masochiste que nous sommes, on prête notre jouet à un autre enfant, armé de son propre marteau, à qui ont demande aussi de taper sur le jouet de toutes ses forces. 

Maintenant que nous avons mit au clair ce que j'entendais par démarche scientifique, passons au conseil. Apprenons a avoir une démarche comparable, dans notre vie de tous les jours, c'est à l'instar de ma profession, toujours creuser plus loin nos propres théories comme celles des autres. Car après tout, nos visions politiques, nos convictions sur la morale ou plus simplement toutes nos valeurs sont fondamentalement une représentation de notre réel, de ce que l'on estime être le réel, ou qu'on aimerait voir être réel. Ce sont, à leurs manières, des théories sur ce qui est idéal, important, etc... Et bien souvent, un certain nombre de personne ne se rend pas compte du caractère non universel de ces valeurs, ce qui est logique puisque c'est le prisme par lequel elles voient le monde. Prenons le cas d'un mot, au choix, le bleu : si pour vous, le bleu est la couleur bleu, mais que vous rencontrez une personne dont le bleu est en fait la couleur rouge, vous aurez du mal à vous comprendre, à vous mettre à sa place parce que pour vous, la couleur bleu est bleu, voyons ! C'est d'ailleurs pour pouvoir faire cet exercice qu'il est aussi important de comprendre autrui, je rappel mon conseil précédant, celui d’être moins susceptible : prenons le temps de réellement comprendre ce qu'on nous dis, le message réel émis avec ses références et non pas ce que nous nous entendons. 


Appliquer une méthode scientifique dans nos interactions de tous les jours a un intérêt profond : celui de nous permettre de mieux nous défendre d'une part mais aussi de mieux nous comprendre nous même et nos valeurs. En réalisant ce travail de sape sur nos propres réflexions, mais aussi sur celles des autres, on en comprend mieux les tenants et les aboutissants. Cela nous permet par exemple, en entreprise comme dans la vie de tous les jours, de mieux faire valoir nos points de vue, de rallier les autres à notre vision. Il y a un dicton qui est qu'on s’élève dans l'adversité ; en se poussant seuls dans nos retranchements, on peut réaliser un manifeste de nos idées, de nos valeurs. 

Pour prendre un cas concret, je vais illustrer avec une expérience de mon début de carrière : j’étais au sein d'une structure de grande distribution chargé d'analyser cette dernière, de recommander des améliorations éventuelles sur la structure et d'isoler le prochain chef d'un service parmi les membres actuels de l’équipe ou proposer un recrutement si personne ne convenait. Sur de moi, après tout, j’étais l'expert dans ce domaine au sein de l'entreprise, je fais mes recommandations après avoir analysé le terrain et reçu en entretien tous les employés, pendant plusieurs semaines ; j'isole des facteurs freinant l'activité et la performance de l’équipe et propose en conséquence des améliorations. Et je donne ce rapport au directeur, me doutant que tout ne serait pas accepté, mais me disant qu'au moins une partie le sera. Je reçois un appel de ce dernier, qui me dit directement, et pendant plus de 1h30, que concrètement, je suis un jeune crétin, que je n'ai rien compris à rien et surtout que rien ne sera mis en place. 

Vous vous doutez bien que je suis rester assez interdit devant ce déballage, ne sachant comment réagir. Quelques tentatives pour expliquer en quoi mon analyse tenait, se tenait et pourquoi il fallait absolument tenter de mettre quelque chose en place n'ont été que maladroites et aussitôt repoussées. Pourquoi ? Simplement parce que même avec les meilleures raisons, justes (en tout cas, même avec le recul, mes propositions et recommandations me semblent toujours justifiées et adaptées), je n'ai pas prit le temps de me mettre dans la position d'attaque de ce raisonnement. Je n'ai pas préparé réellement mon bilan à une confrontation : je suis parti du principe qu'en tant qu'expert, mon travail serait perçu pour ce qu'il était et non pas qu'il serait réfuté. Aussi, je n'avais pas d'argumentaire prêt pour contrer une quelconque attaque dessus. Présomptueux à souhait. 



Cette leçon, je ne suis pas prêt de l'oublier. C’était une de mes premiers missions en tant que psychologue du travail : autant vous dire que l’expérience est restée indélébile. De plus, les conséquences de mon échec, car s'en est un, à n'en pas douter, sont là : durant l'année qui a suivie, plusieurs collaborateurs ont quittés la structure. Plus d'un an après, seulement 1/3 des employés étaient encore les mêmes que ceux que j'avais rencontrés ; les personnes ayant précédemment travaillés dans la structure qu'il m'arrive de rencontrer me disent tous leurs frustrations des derniers mois passés au sein de la structure, de l’état du management, de problèmes que j'avais signalé. Bien sur, je ne suis pas le responsable direct de non changement de la politique délétère ayant court dans la structure ; pour autant, la question me taraude toujours : si j'avais anticipé, si j'avais appliqué la méthodologie scientifique sur ma transmission de donnée, j'aurais potentiellement anticipé certaines des remarques, certains des obstacles. D'ailleurs, aujourd'hui, je vois parfaitement sur quels axes j'aurais eut à insister, à mettre en avant pour que l'information soit reçue et acceptée.

Mon conseil est donc de ne pas produire cette même erreur : anticipez, en ayant une démarche scientifique, aussi bien dans votre vie professionnelle que dans votre vie personnelle. Mettez vous même en difficulté vos raisonnements, cherchez leurs failles, tapez dessus sans relâches ! Il n'y a qu'ainsi que vous pourrez pleinement développer votre raisonnement, trouver ce qui le justifie réellement, les valeurs centrales le soutenant. Il n'y a qu'ainsi que vous comprendrez réellement le fond de vos propres pensées, de votre positionnement politique, éthique, humain. Apprenons a avoir une démarche plus scientifique, à douter, à remettre en question pour bâtir plus solidement nos croyances, nos réflexions, nos conclusions !

mardi 19 mai 2020

[Alt-Tab] La prochaine étape de l'évolution

“La mutation : c'est la clé de notre évolution. C'est elle qui nous a mené de l'état de simple cellule à l'espèce dominante sur notre planète. Le processus est long et remonte à la nuit des temps, mais tous les deux ou trois cent mille ans, l'évolution fait un bond en avant.”

                    - Professeur Charles Xavier -



Ce que le professeur Xavier ne prend pas en compte dans sa démonstration, c'est que pour qu'il y ait mutation, il faut nécessairement le besoin de s'adapter. Or l'espèce humaine a décidé de changer l'ordre naturel des choses en faisant tout pour que ce soit l'environnement qui s'adapte à elle plutôt que l'inverse, avec tous les soucis que cela implique. Il est peut-être temps de revenir aux fondamentaux, de retrouver un fonctionnement plus naturel.


Voilà 12000 ans que l’Homme a commencé à domestiquer la nature et les premiers problèmes sont apparus. Conditions de vie dégradées par un travail difficile, apparition de nombreuses maladies dues à l’élevage, parmi lesquelles la variole, la peste ou la grippe qui sont encore aujourd’hui parmi les premières causes de mortalité à l’échelle mondiale, sans parler des plantes cultivées et des animaux domestiqués devenus dépendants de nos soins. Certes, cette transition a plus été une nécessité qu’un choix, mais force est de constater qu’avec l’apparition du stockage de ressources est aussi apparu le concept de pouvoir social, concept qui s’est amplifié avec l’exploitation des métaux, le cuivre dans un premier temps, puis le fer, qui sont devenus des marqueurs sociaux forts et qui ont agrandi le fossé social entre deux classes. Puis vint la révolution industrielle, une accélération technique qui rend tout disponible pour l’exploitation humaine et qui scelle les chaînes de l’asservissement de la nature. 




Aujourd'hui, je me sens à mi-chemin entre le professeur Xavier, prêt à faire des concessions pour cohabiter en paix avec les humains, et Magneto qui a perdu toute confiance en l'humain lambda et qui veut que les mutants deviennent l'avenir de l'humanité. Les mutants de notre monde sont quelque peu différents, mais la relation qui s’est créée entre les classes dominantes et les autonomistes, survivalistes, zadistes et consort ressemble beaucoup à cette croisade anti-mutants. D’un côté, une promotion de la “normalité” mettant en avant la concurrence, la globalisation et la consommation. De l’autre, une tentative de faire les choses autrement, de repenser les modèles sociaux et économiques à des échelles plus humaines. Il est normal d’avoir peur du changement, en particulier lorsque des concepts qui semblent passés de longue date servent de socle. Pourtant, observer ces concepts à travers le prisme de nos valeurs actuelles n’a pas de sens. Mais c’est un sujet qui mériterait son propre article.


Pour certains, la solution se trouve dans la révolution et la résistance. J’ai longtemps fait partie de ceux-là. Pourtant, aujourd’hui, ces deux mots me posent problème sous certains aspects. La révolution, d’abord. Là où, pour moi, ce terme évoquait un changement radical de modèle, j’y vois maintenant un perpétuel recommencement, à toujours attraper la queue du mickey pour refaire des tours du même manège, inlassablement, sans jamais sortir de la boucle. Je lui préfère donc le terme d’évolution qui souligne un véritable changement de paradigme pour amener à quelque chose de nouveau et de plus adapté. De la même manière, la résistance à perdu de son intérêt à mes yeux, parce qu’une résistance a un seuil de tolérance qui, une fois dépassée, la brise. Je lui préfère maintenant le terme de résilience qui, au-delà de résister à des pressions sociales, pousse à observer son environnement pour s’y adapter au fur et à mesure des obstacles rencontrés en les intégrant dans le processus. En d’autres termes, il s’agit de réfléchir à ce qui nous est arrivé pour en tirer des enseignements qui nous permettront d’évoluer vers un modèle adapté.




Evolution et résilience, donc. Voilà deux concepts qui étaient très en vogue chez nos ancêtres, les chasseurs cueilleurs. Loin de moi l’idée d’une régression à ce stade - bien que je ne considèrerai pas ça comme une régression - mais de s’en inspirer dans les grandes lignes en y intégrant les connaissances techniques accumulées depuis. Le but n’est pas de survivre dans la précarité mais d’apprendre et de comprendre qu’on peut vivre confortablement et heureux avec moins. Comprendre que notre ridicule petite vie sur ce bout de caillou bleu dépend du respect que nous avons pour lui. Comprendre que l’homo économicus a fait son temps et qu’il doit laisser la place à l’homo résilientis. Ce dernier est prêt à rattraper les excès faits par le passé, pour peu qu’on lui en donne l’opportunité. 



“L”avenir, c’est nous, Charles, ce n’est pas eux. Eux ne comptent déjà plus.”

                                                            - Erik Lehnsherr alias Magneto -


mercredi 13 mai 2020

[Conseils Non Sollicités] Le Conseil 3 : Soyons moins susceptibles !

Conseil 3 : Soyons moins susceptibles !

Qu'est-ce que j'entend par là ? Très régulièrement, dans ma vie en général comme en entreprises, j'ai pu voir des conflits émerger, prendre des proportions immenses, au point de paralyser des équipes, des groupes d'amis, voir une structure, alors que le problème initial c'est simplement qu'une à plusieurs personnes ont réceptionné un message auquel ils ont accolé un message supplémentaire, issue non pas du locuteur en face d'eux mais au contraire issue de leurs propres émotions, de leurs propres visions du monde. Par message, je sous entend les conversations, comme les commentaires sous des articles sur les réseaux sociaux, ou encore un mail reçu en entreprise : en bref, tout ce qui recèle une information qu'on vous transmet de quelques manière que ce soit.


Un cas concret (anonymisé et évasif pour ne donner aucunes informations permettant de déterminer le cas en question, bien sûr), vécu dans une structure où j'intervenais : un des supérieurs a demandé à un de ses subordonnés de réaliser une tâche. Ce subordonné a pris de travers cette demande, estimant que c’était une attaque sur sa personne et ses capacités. J'avoue que personnellement, j'ai trouvé la formulation du supérieur bancale, trop ouverte et sujette à l’interprétation dans un contexte où la structure connaît déjà des problématiques relationnelles, mais pour avoir assez bien observé cette équipe, pendant des semaines en l’occurrence, et notamment réalisé des entretiens avec les différents membres de l’équipe, je sais que ce supérieur pense plutôt du bon de ce subordonné, les évaluations qu'il remonte à sa hiérarchie sont mêmes positives et valorisantes.

Pourquoi l'employé a mal prit cette demande ? Simplement parce qu'il lui est arrivé de se tromper sur des tâches similaires, lui faisant perdre un peu sa confiance en lui-même et que la formulation de la phrase n’était pas parfaite comme je l'ai indiqué. Mais même si elle l’était, le message pouvait être mal compris ; simplement parce que malgré ses qualités, l'interlocuteur n'a pas su séparer le message reçu de ses émotions. En situation professionnelle, cela peut dégénérer dans des proportions incroyables ; il en va de même dans votre vie quotidienne, avec vos proches. Imaginez alors dans les cas où le message est relayé par d'autres individus, par exemple, en entreprise, différent échelon hiérarchique ? Rajoutez également les biais dut à un contexte d'émission du message, ou de réception, particulier : vous ne comprendrez pas un même message de la même manière que vous le receviez au boulot ou en pleine fête ! Et pour faire bonne mesure, un troisième point : les définitions des termes, que j'ai déjà évoqué dans mon premier post d'introduction à ce concept de conseils non sollicités. Si vous avez deux interlocuteurs, mais que les deux ne mettent pas le même sens derrière un même mot, vous courez droit dans le mur pour ce qui est de la compréhension.

Illustration non exhaustive des biais de communication (Merci beaucoup à Tabernak pour l'infographie!)

Un autre cas concret que je peux partager est très récent : un retour qu'un de mes proches m'a fait sur mon premier post sur cette page. Ce proche m'a ainsi indiqué qu'il s'est senti pris de haut par mon post, qu'il était trop arrogant, qu'on me voyait comme un enseignant reprenant ses élèves indisciplinés. A contrario, un autre de mes proches m'a indiqué qu'il était très satisfait de voir les mesures que je prenais dans ce même post pour ne pas m'engager, pour ne pas me montrer arrogant, pour respecter les avis de tous, y compris de ceux qui ne partage pas mon point de vue. Pourtant, le message initial était le même, malgré les deux manières de le percevoir qui ne dépendent que d'une seule chose : les affects respectifs des deux lecteurs.

Il est primordial de pouvoir séparer les deux, de recevoir le message sans y accoler nos propres affects, nos propres définitions, notre propre contexte, de le prendre pour ce qu'il est ; cela ne veut pas dire de ce message qu'il est bon, parfait, irréprochable, ni qu'il ne faut pas le remettre en question. Il peut être tout à fait inadapté, violent, injurieux, condamnable. Mon conseil, c'est seulement de prendre un message pour ce qu'il est, ni plus, ni moins mais aussi d'essayer de faire preuve d'introspection au moment où on le reçoit et d'identifier clairement ce qu'il transmet, pas plus, pas moins. Tout en, dans le cas où on ressent une émotion quelconque, prenant le temps de faire son enquête sur soi même pour trouver la véritable origine de cette émotion. Enfin, de ne pas hésiter de remonter à la source initiale, de lui demander ce qu'elle entend par tel ou tel terme ; bref de construire une forme de langage commun et partagé, sans intermédiaire. Et je précise pour les petits malins que par langage, je ne dis pas langue ; on peut parler la même langue et pourtant ne pas parler le même langage. Je suis ainsi relativement certain de parler la même langue que notre président, par exemple, mais pas le même langage : ce que j'entend par priorité absolue pour mes concitoyens n'est certainement pas la même chose qu'il entend en disant pourtant les mêmes mots ! Je me permet de préciser que je ne parle pas de fond idéologique, simplement que nous sommes deux individus totalement différents, dans des contextes et problématiques totalement différentes également, forçant de fait à ne pas partager forcement les mêmes définitions.

Le prochain conseil sera en relation avec ce post, mais je ne vous dit pas quand je vous le donnerais ; en attendant chers lecteurs, prenez le temps de détacher des messages que vous recevez tout ce qui ne lui appartient pas intrinsèquement, pour mieux vous comprendre vous même et mieux comprendre les autres. Apprenons tous autant que nous sommes à faire preuve de plus de recul dans nos échanges !

lundi 4 mai 2020

[Conseils Non Sollicités] Les Conseils 1 et 2 : Il faut savoir se taire et il faut accepter d'avoir tort.

Conseils 1 et 2 : Il faut savoir se taire et il faut accepter d'avoir tort.

Qu'est-ce que je sous entend par là ? Il faut entamer sur pourquoi je fais cette page, pour comprendre exactement la portée de mon conseil qui est pourtant simple : je fais cette page parce que trop souvent, je vois des personnes avancer des propos, irréfléchis et qui par la suite vont se fâcher, s’engueuler franchement, s'envoyer du maroilles au visage (et c'est dommage de gâcher du fromage) pour finalement finir, sous couvert de propos différés, généralement bien longtemps après, à quelqu'un d'autre que la personne avec laquelle ils se sont prit la tête, qu'au fond, quand même, ils avaient un peu abusé sur le moment, à l'époque. Ils sont pas à dire qu'ils avaient torts non plus, généralement, mais quand même, ils avouent ne pas avoir eut raison. Et je fais cette page, parce qu'aujourd'hui encore, j'ai vu des gens échanger des informations douteuses, des articles infondés, faux, carrément construit de manière à tromper, se basant sur des faits inexistants, des rumeurs ; j'ai lut des gens s'échanger des propos plus que limites, haineux, pleins de colères mais aussi parfois de souffrance.

Dans le cas des réseaux sociaux, c'est encore plus parlant : on voit une publication, on la partage, on passe à autre chose, puis on apprend qu'on a partagé une connerie, au choix, que les américains pensent en majorité que le lait chocolaté sort de vaches marrons (coucou, Hacking Social : https://youtu.be/nQ3aaPaHCB4).


Et pourquoi ? Parce qu'on n'a pas prit le temps de se taire ; autrement dit, de lire réellement le contenu, d'avoir pesé notre réflexion, d'avoir chercher les faiblesses de l'article, de notre réflexion, de notre possible action, etc... Ce que je cherche à dire, par savoir se taire, c'est non pas ne jamais l'ouvrir, mais ne jamais le faire sans y avoir réfléchis un minimum. Un fameux adage est connu : tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler (c'est signé Captain Torv, le maître des adages tout prêt et qu'il ne respecte évidemment pas lui même.). Il en va de même de ce qu'on lis sur le net, et qu'on partage tout aussi direct. Il faut apprendre à prendre son temps, à réfléchir un peu plus avant de répandre les informations, surtout sur la place publique.

Savoir se taire, c'est primordial pour apprendre à mieux parler, à mieux communiquer. En prenant le temps de vérifier l'information, de remonter la source, on évite de propager des âneries, c'est déjà bien. Dans le cas de nos propos, on prend le temps aussi de s'assurer que notre réflexion se base bien sur des bases solides, éventuellement, pour des sujets qui nous tiennent à cœur, de partager ce point de vue et d'y faire adhérer d'autres personnes ! On prend aussi le temps de s’assurer que cela correspond bien à nos valeurs, et pas seulement en surface. On met alors en avant des choses auxquelles on tient, auxquelles on adhère, qu'on est prêt à défendre réellement et efficacement dans un débat. Accessoirement cela nous évite aussi l’inconfort d’être mis devant le fait accomplis qu’on a eut tort et qu’on passe auprès de certains pour un imbécile ; c’est toujours bon pour notre ego et notre amour propre.


Ensuite, savoir reconnaître qu'on a tort, c'est quand on a partagé notre vision, notre article rare, notre réflexion, notre maroilles, et que malheureusement, on se rend compte que c’était une bêtise. Que ce soit parce qu'au final on aurait préféré garder cette information privée, que le contenu était faux, qu'on a revu notre jugement, que le facteur n’apprécie pas de recevoir un maroilles en pleine figure à 8 heure du matin, peut importe : si on sent qu'on a eut tort, si on sent qu'on adhère plus à ce propos, il faut l'accepter. Personne n'est infaillible, personne n'est omniscient, personne n'est immuable. Il faut savoir accepter qu'on évolue, qu'on a eut tort, qu'on y accroche plus autant d'importance qu'avant : c'est ça aussi d’être vivant, d’être un être sentient. Nos pensées, nos convictions ne sont pas gravées dans la roche et c'est loin d’être un mal ; de fait, c'est même inévitable : vous n’êtes plus qui vous étiez à vos 5 ans, et vous n’êtes pas ce que vous serez à vos 55 ans (sauf si vous avez actuellement 5 ou 55 ans. Le plus probable étant 55 ans si vous me lisez.).


A contrario, ne pas l’accepter, ne pas le reconnaître, va générer des tensions, des frustrations, potentiellement avec votre entourage. Vous allez stagner, sentir que vous perdez pieds. Et surtout, votre certain n’accepte pas les contradictions, il les déteste. Alors préparez vous, si vous n’acceptez pas de reconnaître vos torts à voir ce dernier vous punir de manière plus ou moins direct ; vous pouvez ne pas en avoir conscience, mais votre esprit est d’une grande complexité et perçoit des choses que votre attention ne voit pas. Pour autant, votre cerveau l’a vu, catégorisé, rangé. Acceptez le, vous le vivrez mieux, car dans tous les cas, vous le vivrez : de force ou a votre gré, c’est à vous de choisir.
Lecteurs, sachez donc vous taire, pour mieux communiquer et sachez reconnaître que vous avez tort, pour mieux avancer par la suite.

jeudi 30 avril 2020

[Conseils Non Sollicités] Présentation du Concept


Bonjour, bonsoir,

bienvenue sur un nouveau concept sur le blog; ce dernier a pour but de vous donner des conseils, que vous les vouliez ou non, sur différents sujets. Mon premier post va donc brièvement vous présenter le concept, son nom et mon profil : après tout, quitte à recevoir des conseils non sollicités, autant savoir d'où ils proviennent. Et j'aurais une seule et unique demande à vous formuler, si vous me lisez : prenez le temps d'accepter mes définitions des termes. Pas que ces dernières soient universelles, mais juste que je rédige ces conseils sur la base de ces définitions. Y accoler la votre, quand bien même cette dernière serait du point de vue du dictionnaire plus adéquate par exemple, serait plus que contre-productif. Je ne vous dis pas de changer votre définition, juste de prendre en compte qu'elle n'est pas forcément la mienne ; en dehors de mes conseils, gardez les vôtres si elles différents. Sauf si la mienne convient mieux... Si vous le souhaitez !


Le concept est donc, comme indiqué, de vous fournir des conseils, sur différents sujets, probablement d'actualité mais pas que ! Ils seront ce qu'ils sont, des conseils, non des jugements, des recommandations, non des obligations. Vous êtes des individus, pensez par vous même ; moi je me contente de vous donner des points de vue qui seront éventuellement différents de ce que vous voyez passer dans votre fil d'actualité, dans votre entourage. Mais peut être pas. Ils seront peut être d'une grande banalité, mais peut être inhabituels au possible.

Le nom est donc le suivant : les conseils non sollicités d'un adolescent de 27 ans. La première partie, je pense que vous l'avez ; pour la seconde je vous explique mon point de vue : j'ai 27 ans, mais je ne me considère pas comme un adulte. En effet, pour moi ce dernier terme est assimilé à un état d'esprit qui, je trouve, ne me correspond guère, à savoir celui d'individus persuadés qu'ils ont raisons, parce qu'ils sont adultes, que les jeunes ou les vieux ne savent pas vraiment, ou ne savent plus, qu'ils verront avec l’expérience ou que leurs références sont trop datées. Ni voyez pas de ma part une vision purement négative des adultes ni que c’est un état de fait, que tous les adultes ou personnes se présentant comme adultes correspondent à cette image ; c'est un peu plus complexe que cela. Mais néanmoins, c’est pour ces aspects là spécifiquement, que j'accole personnellement à ce terme, que je préfère celui d'adolescent, qui est pour moi référence à la passion, à la fougue, à la soif de découvrir, la curiosité, l'envie de soulever des montagnes quand je vois des choses qui sont contraires à mes valeurs. Mais aussi à la conscience que je suis au début du chemin, qu'il y a une foule de chose que je ne sais pas, que je dois apprendre, découvrir, etc… Encore une fois, c’est une définition parmi d’autres, mais celle que j’ai choisi pour illustrer le concept de ma page ; ce n’est pas une définition qui est universelle, c’est simplement un choix.


Enfin, mon profil : je suis psychologue social du travail, issue d'une formation en psychologie (Licence et Master) axée sur ce domaine; c'est logique jusque là. Je suis passé par des établissements privés, publics et associatifs. Dans la grande distribution, le médical, la reconversion du travail, le retour à l'emploi. Sur des thématiques de gestions des risques, de prévention de ces derniers mais aussi d'organisations du travail, d'amélioration de ces dernières ou encore de communications internes et externes. En dehors de ça, mes centres d’intérêts vont de la lecture aux jeux de rôle papier entre amis en passant par les jeux de stratégies gestions. J'anime régulièrement des parties, spécifiquement dans un snack / bar à jeux situé à Saint Maximin la Sainte Baume, dans le Var (vous y les êtes bienvenus).

Bien, sur ce, c'est un long pavé. A la prochaine, pour le premier conseil non sollicité !