jeudi 18 février 2016

[Critique] Horrostör - Grady Hendrix

Bien le bonjour, ami lecteur ! Nous revoilà repartis, une fois de plus, pour un long monologue de ma part. Aujourd'hui on s'attaque à Horrostör, un roman d'horreur/aventure/Ikea de Grady Hendrix. Oui, mon cher lecteur, tu as bien lu ces trois mots; ils définissent bel et bien le roman dont nous allons parler. 

Que vous dire sur l'auteur ? Je ne le connais que de seul roman, pour le moment, bien qu'il ait écrit plusieurs romans et nouvelles. Je te l'avoue, mon cher ami lecteur, que m'étant renseigné sur le personnage, je suis assez intéressé de lire ses autres productions : il semble avoir un sens de l'humour prononcé et est loin d’être dénué de talent au vu de Horrostör. Il se serait ainsi attaqué, avec d'autres auteurs et dessinateurs, à différentes histoires/romans afin d'en faire des adaptations sous formes de bandes dessinées (j'en ai lu quelques planches, disponibles sur le net et je les ai d'ailleurs bien aimé). N'en connaissant guère plus sur le bonhomme, je ne pourrais disserter pendant des heures sur lui; pas comme avec notre cher Isaac Asimov. Tu sais bien, notre dieu à tous, Asimov. J’espère que tu as aimé mon précédant article justement, qui était le premier que je publiais sur mon auteur fétiche. Mais bon, je présume que si tu es là, mon camarade lecteur, c'est que tu sais déjà tout ça.

La couverture, qui te donne un début de ton avec les cadres photos.
Bon, me revoilà partie en digression, une fois n'est pas coutume, hein ? Revenons sur notre sujet de base : Grady Hendrix et son roman. L'histoire se déroule dans un cadre volontairement satirique  d'un magasin qui ressemble fortement à un Ikea et appliquant toutes les méthodes du management actuellement mises en avant. Vous savez bien, ces techniques consistants globalement à faire de tous les employés des copies conformes, des sortes de clones bien obéissant. Et nous on suit les aventures de Amy, employée à la "grande gueule", qui ne se met pas dans le moule. Elle ne se sent donc pas vraiment à sa place, à l'impression de gâcher sa vie et est sûre et certaine que son supérieur cherche à la virer. Et qu'il ne l'aime pas, bien sur. Voir même qu'il cherche spécialement à lui mettre des bâtons dans les roues. Malheureusement pour elle, elle se retrouve à devoirs surveiller de nuit le magasin, en compagnie de son supérieur justement, et d'une caissière. Et deux deux autres employés, mais eux n’était pas censé être là. Sans compter un SDF qui dort la nuit dans le magasin. 

Le mec en bleu, c'est le Supérieur. Les autres, ce sont tout ces employés qui
ne sont pas sensé être là/qui n'ont pas envie d’être là, ce soir là, avec lui.
Tout ce beau monde est là, sauf le SDF, pour comprendre d'où viennent les différentes dégradations que subie régulièrement l'enseigne (tas de caca sur des canapés, fuite d'eau, objets qui disparaissent, graffitis qui apparaissent, SMS étranges, etc...) car le lendemain de cette nuit spécifique, un enquêteur provenant du Siège Social vient pour comprendre pourquoi ce magasin a tant de destructions de biens, et si régulièrement. Basil (le supérieur) flippe un peu pour sa place, et celles de ses employés (mais Amy vous dira qu'il flippe surtout pour sa place) et c'est pourquoi il organise cette garde de nuit exceptionnelle. Et c'est ainsi qu'ils découvrent deux des employés, occupés dans un des lits d'expositions, qui sont là (entre deux parties de jambes en l'air) afin de filmer des fantômes ! Et bien, oui, c'est la solution la plus logique, non ? Des dégradations dans un magasin, c'est forcement le coup de fantôme ! Qui doivent quand même vachement se faire chier dans l'au-delà pour venir poser leurs pêches sur un canapé Ikea... Orsk, excuse moi lecteur. 

Cela donne envie, hein, d’être client chez eux ?
Bref, tout cela et bel et bien beau, sauf... qu'il y a Carl. Carl, c'est le SDF dont je vous parlais un peu plus tôt. Pas méchant, non, mais un peu ... atypique. Malade même. Ainsi, il avoue ne pas se souvenir de tout... Et qu'il a mal au ventre... Et qu'il vient depuis pas mal de temps dormir la nuit dans le magasin. Bref, tu vois où je veux en venir, non ? Et l'histoire pourrait se finir là, avec une explication logique. Oui, mais il reste le problème des SMS étranges que tout le monde reçoit, les graffitis qui apparaissent tout seul, y compris une fois Carl récupéré. Et oui, et là tu fais quoi, hein ? Tu ne sais pas ! Et bien c'est simple, tu fais une séance de spiritisme. Oui, c'est ce qu'ils font. Ce n'est pas vraiment ce qui me serait venu à l'idée, hein, mais bon, ils font ce qu'ils veulent. C'est typiquement le comportement adopté par des personnages de films d'horreur, mais bon, c'est un détail. Et voici donc que nos amis se lancent dans cette entreprise et qu'ils ... réussissent. Oui, c'est triste. Pour eux surtout. Et ils réveillent quoi ? L'ancien directeur d'un asile/prison/lieu de torture. Et les patients "traités". Qui sont tous morts suite au suicide du directeur, qui a, en plus, inondé tout l'édifice avant de se tuer. Vous le sentez, que cela sent le sapin là, non ?

Oups. Mauvais jet de dés...
Et donc je ne vous en dirais pas tellement plus sur l'histoire, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lire. Globalement, après ce passage, c'est la foire de l'horreur, de la torture, de la peur et de l'humour. Oui, de l'humour. Grady Hendrix est un auteur que j'ai particulièrement apprécié pour l'humour qui parsème son roman, malgré le contexte de l'histoire qui pourrait ne pas s'y prêter (moi, cela ne me ferais pas rire d’être coincé dans un magasin géant hanté de nuit au milieu de nul part). L’ambiance se partage entre Silent Hill (la scène où l’héroïne se retrouve avec plein d’infirmières damnées en bas d'un ascenseur, de tête) et une comédie. Un mélange explosif, soutenue par le style de l'auteur qui est très fluide, simple, mais bien. A noter que je dis simple, mais pas simpliste; je suis assez persuadé que l'auteur n'a pas laissé un seul mot au hasard dans son roman, bien au contraire. Au niveau du visuel, l'édition que j'ai est vraiment belle avec à chaque chapitre une illustration représentant un document du magasin, une pub pour un meuble, etc ... Au fur et à mesure que les personnages descendent dans leurs enfers personnels, les illustrations deviennent de plus en plus sombres, jusqu'à représenter des instruments de torture. Mais toujours en gardant l'aspect "pub", donc agrémenté de slogan positif : "Jodlöpp. Un pas lent et assuré ainsi qu'une posture bien droite sont fortement recommandés quand vous portez le masque à pointes de fer. Jodlöpp donnera à votre tête le poids nécessaire pour qu'elle reste courbée en signe de soumission permanente. Il est également muni d'une clochette qui ne manquera pas de prévenir votre entourage de votre présence.". Alors, tenté pour un achat ?

Le Bodavest, un autre modèle très séduisant.
Voilà tout pour Horrostör de Grady Hendrix ; je vous le recommande chaudement, j'ai réellement pris beaucoup de plaisir à le lire et à partager les aventures de Amy et ses compères. Quand j'aurais mis la main sur d'autres récit de l'auteur, je vous donnerais mon avis dessus, afin de voir si c'est réellement un bon auteur ou si c'est juste une petite perle, ce livre là. En attendant, je vais me pencher sur d'autres livres, afin de vous donner bientôt de mes nouvelles ! Je n'ai été que trop absent ces derniers temps, n'est-ce pas, mon cher lecteur ? Bien entendu, en attendant, n'oublie pas que le plus important, c'est bien sûr d'avoir un livre au coin de l'écran !

PS: Même si, encore une fois, c'est toujours mieux si c'est un bon livre.

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