Bien le bonjour, cher lecteur. Oui, cela fait une bonne semaine que je n'ai pas publié d'article : honte à moi. Pour ma défense, j’étais en partie centré sur mon dossier de psychologie clinique, une activité hautement passionnante. Ou pas. Et non, je ne l'ai pas encore finis. Une bien piètre excuse donc, en somme. Mais sois heureux, voilà un nouvel article ! Et nous parlons aujourd'hui de science fiction. Comme tu le sais si bien maintenant, j'ai un amour particulier envers cette littérature et nous pouvons le dire, j'ai également des auteurs fétiches.
Lors d'un précédant article, je vous avais prévenu qu'il y avait une suite à la saga critiquée ; nous y voilà : "La Trilogie Du Vide" de Peter F. Hamilton, faisant suite à son cycle de "L’Étoile De Pandore" (je sais bien, lecteur, qu'avec l'arrivée de Décembre et de Star Wars tu as pensé à l’étoile noire/de la mort, mais non.) mais ne traitant absolument plus de la même chose. Attention à toi, mon cher ami lecteur, tu pénètres ici dans les territoires maudits, le Pays du Spoil. En effet, je suis obligé, pour traiter de ce cycle, de spoiler comme un porc le premier cycle. Et tu connais mon penchant naturel au spoil, hein ?
Donc les événements de cette nouvelle saga se déroulent bien 1.200 ans après les derniers évoqués dans "L’Étoile De Pandore" ; les Primiens, extraterrestres se comportant comme des machines sans cœur ayant été purement et simplement traqués et annihilés suite à la nouvelle fermeture de la sphère de Dyson Alpha. Quoi ? Je n'avais pas trop parlé de ça dans l'autre article ? Bon, un court résumé (si, je vous assure, un court résumé.) : les Humains découvrent les trous de ver pour voyager et coloniser l'espace. Ils se rendent compte que deux lointaines étoiles disparaissent en l'espace d'une seconde (dans le passé, puisque les étoiles sont vraiment lointaines), ce qui est impossible. Ils vont donc enquêter et se rendre compte, une fois sur place, qu'il y a deux immenses sphères entourant les deux étoiles ; comme ils sont cons et qu'ils découvrent un endroit sur la sphère de Dyson Alpha (une des deux étoiles) une sorte de trappe de maintenance, ils vont voir dedans pour bidouiller et pan, dans tes dents la boite de Pandore. La sphère disparait révélant un système stellaire ravagé. Par quoi ? Par la pollution et l’épuisement extrême de ses ressources naturelles dus à ses occupants. En gros, tu couples le pire scénario des écologistes avec une race extraterrestre se comportant comme une machine sans cœur et tu obtiens les Primiens. Une race qui n'est qu'une seule entité (dans de multiple corps). S'ensuit une guerre entre humains et primiens, l'humanité voulant survivre et l'entité extraterrestre consommer l'univers dans son extension infinie. Au cours du récit on apprend que c’était une autre espèce qui a confiné les primiens, par mesure de sécurité. Dyson Alpha est la planète mère, mais Dyson Beta (la seconde étoile) est colonisée elle aussi par des primiens, mais qui évoluent bien différemment (et de manière plus violente aussi) ; hors les deux étoiles sont en guerre et il se trouve qu'un clampin de Dyson Beta s'est frayé un chemin jusqu’à l'humanité depuis un long moment en fait ; on l'appelle l'Arpenteur des Étoiles.
Bref, la première saga finie avec Dyson Alpha à nouveau confiné dans sa sphère et l'Arpenteur se met à un régime à base de plomb grâce à différents protagonistes, ce qui met en danger sa survie à long terme. D'ailleurs, il en meurt. L'humanité à donc de nouveau champ libre pour évoluer à son rythme, ce qu'elle fait dans les 1.200 ans qui séparent les deux sagas : on retrouve une humanité bien différente, en partie virtuelle (les individus des mondes les plus avancés ayant découvert la nanotechnologie, puis finalement ayant sauté le pas jusqu'à abandonner leurs corps naturels quand ils se font trop vieux) et la seconde... c'est plus compliqué. On a les mecs avec des nanites, les mecs sans nanites, les mecs refusant les nanites et faisant la guerre aux premiers sans oublier les mecs sans nanites et ultra-religieux. Mais le sujet de la saga n'est pas vraiment la guerre, bien qu'il va y avoir des conflits. Après tout, c'est un space opéra, non ? L'important de cette saga va se centrer sur les Rêveurs, un certain nombre d'individus humains ayant accès dans leur sommeil à une autre dimension. S'entend, ils n'y vont pas : ils voient ce qui s'y passe. Grâce aux avancés technologiques, les rêves sont enregistrés et ceux-ci sont diffusés. Ceux donnant sur une autre dimension (il y en a peu, un seul homme en faisait au début du récit) ont pris une certaine importance et on servis à développer une religion. La faction dont je parlais quelques lignes au-dessus quoi. Mais bien sûr, il y a une anguille sous roche. En effet la dimension en question se trouve dans un lieu appelé le Vide, se trouvant au centre de notre galaxie et avalant peu à peu notre univers. J'en profite pour vous poster une image pour le cas où un jour on en fait un film ou une série, au vu du nombre impressionnant de décès des personnages :
Les problèmes vont survenir avec la disparition du Premier Rêveur, qui aura un dernier rêve (qu'il ne va pas partager) et va se casser au fin fond de l'univers. Des ecclésiastiques prennent les commandes, mettent en place un début d'empire religieux tout en tentant de trouver le Second Rêveur qui a commencé à émettre les siens ; évidemment ça fait monter les tensions. Puis, histoire de bien finir le truc, ils commencent à préparer le Pèlerinage, qui va emmener une quantité énorme de personnes dans le Vide. La moitié de l'univers les trouvent très cons de courir au suicide (le Vide étant quand même un trou noir géant... Il y a plus intelligent que de foncer droit dedans.) et l'autre moitié flippe et veux les exterminer car ils soupçonnent le Vide d’être une machine géante se nourrissant de l'univers pour fonctionner. L'ajout de nouveaux organismes dans la machine faisant augmenter les besoins en masse et énergie de celle-ci, elle devrait entrer dans une phase d’expansion faisant bien mal notre petite voie lactée. Et sur fond de tout ça, on a une course à la prochaine phase d’évolution de l'humanité menée par les mecs virtuels (qui sont constitués de plein de faction, donc c'est la merde). Tu comprendras, lecteur, qu'on peut juste conclure ainsi:
Bon, je te fais confiance, mon cher lecteur, pour te dire que quand même, ils sont cons pour fonder une religion sur des rêves. En effet, je ne t'ai pas encore dit ce que montrait exactement ceux-ci : la dimension dans le Vide a quelques menues différences avec notre réalité. Déjà, pas de technologie avancées. Tout fonctionne à l'huile de coude et à la puissance mentale. Oui, c'est un peu comme un trip amish. A noter tout de même qu'ici, quand je dis puissance mentale, c'est réellement ça. En effet les Rêves vont suivre la vie d'un homme particulier dans cet univers, qui va découvrir comment modeler à sa convenance sa dimension : il va ainsi modifier son environnement et même, au bout d'un moment, remonter le temps. De quoi faire rêver, non ? Oui, lecteur, je sais, cette blague devrait être interdite. Mais c'est moi qui écris, donc je me permets de la faire !
Bref, on va peut être finir par en conclure par mon avis sur l'histoire, non ? Et bien, niveau écriture, c'est du Hamilton, donc il n'y a strictement rien à y redire. Le maître est au rendez vous, comme toujours. Au niveau de l'histoire en elle-même, il n'y a pas de problème à la lire sans avoir lu la seconde, mais la lecture de la première saga permet de comprendre beaucoup de clins d’œil disséminés dans le récit, ce que je trouve très appréciable. L'univers est comme toujours très bien présenté, de manière très intelligente et progressive, ne vous donnant pas l'impression de lire une encyclopédie. Il y a quelques paradoxes, notamment du à l’écoulement différent du temps dans le Vide, mais si on y réfléchit un tantinet ils trouvent toujours une explication. C'est là la force et la faiblesse de Hamilton : vous n'avez pas de passage qui vous pointent une information directement, de manière bien visible, mais elles sont disséminées au cours du récit vous permettant une bonne immersion dans le récit mais laissant parfois des fois des incohérences en surface ; c'est alors à vous de faire un travail de réflexion pour recouper les données fournies par l'auteur. Comme toujours Hamilton nous fournit un avenir possible vraiment des plus intéressant et je ne peux que vous conseiller de le lire. L'important, après tout, c'est d'avoir un livre au coin de l’écran !
Rédigé par Mortak.
PS: Coucou, lecteur. J’espère que tu l'as remarqué, j'ai mis des images. N’hésite pas à me dire si tu préfères mes articles avec ou sans !